Histoires et petites histoires

Mémoire de Louin

d'un village du Poitou

Index de l'article

 triangle b vRetour page "HISTOIRE"

LA FIN DU CAUCHEMAR

Ce n'est que le 7 nivôse an VIII (27.11.1799) après le 18 brumaire due les églises sont rendues au culte. Vis-à-vis des prêtres on exige une simple promesse de fidélité à la constitution de l'an VIII et au lendemain du Concordat le pape accepte le mariage des prêtres qui avaient contracté une union avant le 15 août 1801. La tempête s'estompe, les esprits se calment. Le 4 germinal an XI (25.03.1803) l'abbé CORNUAULT adresse une pétition au sous-préfet de Parthenay au sujet de sa pension qui n'est plus versée depuis plusieurs années. Il signale qu'il a hérité d'une partie de la succession de son frère JEAN-ANTOINE et que le mobilier est allé à Madeleine CHARTRON, légataire de son frère. La même année, il expose les raisons de sa conduite dans un long mémoire en 20 points ; car il a à son actif d'autres fautes que son mariage :

          - Affiliation à une société populaire,

          - Achat de sa cure,

          - Exercice d'une charge dans une municipalité anti-cléricale (procureur jusqu'à l'élection du 13.11.1791 où il est remplacé par J.B. Bourreau).

          - Héritage de son frère appartenant à un chapitre régulier.

Suivant le vieil adage « Hors de l'église point de salut » il essaie de justifier sa conduite et trouve des raisons valables à tout mais reconnaît que son cas est fort embarrassant. Il demande que pour tout simplifier on le traite en assermenté et que malgré les erreurs apparentes « il était toujours resté attaché à l'église ». II vit désormais à ST-LOUP-SUR-THOUET où il exerce comme vicaire du 17 juin 1804 au 6 septembre 1806. A LOUIN, le curé est Noël Abel PASTURAL, ancien bénédictin ; mais ce dernier ne reste pas longtemps dans cette commune (du 2 février 1804 au 3 septembre 1807) car il est nommé à BEAULIEU. La cure étant vacante CORNUAULT demande le 20 novembre 1807 à M. de PRADT, évêque de Poitiers sa nomination à la succursale de LOUIN qu'il obtient d'ailleurs avec une pension de 266 F 66 c. Mais le 22 juillet 1808, il donne sa démission, renvoie sa nomination et le 5 mai 1809 son brevet. Il ost effacé des états ecclésiastiques. Un agent municipal de LOUIN affirme « que CORNUAULT ne se trouvait pas assez payé par les catholiques et que la confiance de ceux-ci n'était pas universelle ». II subit également des pressions. Pierre Lare, curé de SAINT-CLEMENTIN, diocèse de LA ROCHELLE lui demande de ne plus exercer à cause du scandale causé par son mariage, même si celui-ci fut fictif. Il meurt le 6 juin 1811, curé concordataire de LOUIN et régisseur des biens de M. D'ABBADIE.

 triangle b vRetour page "HISTOIRE"

All for Joomla All for Webmasters