Histoires et petites histoires

Mémoire de Louin

d'un village du Poitou

1948 assassinat 02Vendredi 20 août 1948, près du lieu-dit Le Coudray, Marie-Laurence GANNE, 19 ans sort les vaches de l’étable et se dirige près de l’étang avec quelques vêtements à repriser. Elle doit les garder pour la journée. Son père quant à lui s’affaire dans un champ à 200m de l’étang.

Fin de journée, le troupeau rentre à la ferme, seul.

Marie-Laurence ne les accompagne pas. Son père décide d’envoyer alors le valet de ferme à sa rencontre. Peu de temps après, sur le chemin qui mène au lieu de pâturage, il découvre le cadavre de la jeune fille dans un fossé. Elle est étendue là, les poignets attachés par une ficelle-lieuse. La malheureuse a été violée et étranglée à l’aide d’un bas qu’elle reprisait. Le corps étant froid, le drame s’est déroulé dans la journée, au grand jour, pourtant son père, dans son champ, n’a rien entendu de suspect.

Les gendarmes enquêtent, dans le voisinage, sans aucune piste sérieuse. Un voisin, un rôdeur, nul ne le sait.

Le rebondissement

L’affaire prend une autre tournure en ce début du mois de septembre 1948. L’espoir de retrouver le coupable viendra des Gendarmes de Bélabre dans l’Indre. A la suite d’un incendie criminel de meules de blé et d’une batteuse appartenant à cultivateur de Sassierges, ils arrêtent un vagabond errant depuis plusieurs jours dans la région, M. Henri MIALOU né en 1901.

Le vagabond passe rapidement aux aveux. Il reconnait son forfait qui a causé pour deux millions de dégâts. Son mobile : la vengeance auprès du fermier qui a refusé de l’embaucher.
Lors de ses aveux, il poursuit en reconnaissant avoir également commis le meurtre de Marie-Laurence GANNE. Les gendarmes de Bélabre le remettent à la police mobile d’Angers qui l’escorte vers les Deux-Sèvres pour les besoins de l’enquête.

Le juge d’instruction de Bressuire organise alors une reconstitution sur les lieux du crime. Le présumé tueur donne alors des détails qui conforteront l’intime conviction des enquêteurs de sa culpabilité. A son retour en prison, Henri MIALOU se rétracte en présence du juge : « Je ne suis pas l’auteur de cet assassinat ». Ce revirement ne convainc pourtant pas les enquêteurs.

Pourtant, fin septembre, huit témoignages innocenteront le vagabond. Huit cultivateurs de PAMPROUX commune des Deux-Sèvres, située à 45 km du lieu du crime, affirmeront avoir rencontrer Mialou ce vendredi 20 août 1948. Après avoir reconstitué minutieusement l’emploi du temps de MIALOU, le parquet de Bressuire relâcha le prévenu. Il lui était impossible d’être présent sur les deux lieux ce même jour funeste.

L’enquête repartit de zéro, sans indices. Elle n’aboutira jamais.

L’assassin ne sera jamais retrouvé.

assassinat 01
le lieux présumé du drame aujourd'hui


Sources :
Journal CE SOIR édition du 24 août1948, LE SEGREEN édition du 28 août 1948,LA GAZETTE PROVENÇALE 06 septembre 1948 et du 17 septembre 1948, LE COMBAT édition du 22 septembre 1948.

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Gavrilo Princip, ‎Nedeljko Čabrinović n’ont pas encore assassiné l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'Empire austro-hongrois et qui entraînera la Première Guerre mondiale. En ce mois de mai 1914, notre village est en émoi, une chasse à l’homme est lancée, un évadé rode dans les environs.


Tout commence le samedi 9 mai 1914, le dénommé Julien Louis PRATX, âgé de trente-cinq ans s’évade de la maison d’arrêt de Parthenay. Incarcéré pour un vol d’une somme de 4 000 frs en décembre 1913, au préjudice d’un curé de Vasles, il s’évade entre 6h00 et 6h30, s’échappant du dortoir en cela aidé par un crochet fabriqué avec une lame en fer de son lit, d’un manche à balai et de draps coupés en bandes.


Son signalement donné à l’époque est comme suit :
« Taille 1m69 ; très maigre et très pâle ; brun, figure mince et osseuse de tuberculeux ; nez fortement busqué ; cheveux, sourcils et barbe peu fournis, châtain très foncé ; très fort accent méridional. Vêtu d’un complet drap bleu marine, rayé blanc ; casquette grise, presque neuve ; bottines noires usagées, à lacets, sans faux-col ni cravate.


La brigade Mobile appuyée par les différentes brigades de gendarmerie des alentours sont à sa recherche.


1914 evadeveloDimanche matin, le fugitif vole un cheval appartenant à M. Roy-Courtaut fermier dans la commune d’Adelles. L’animal est retrouvé dans un champ à RIPERE. Dans la nuit du 11 au 12 mai, Pratx se signale encore en volant une bicyclette et l’équivalent de deux jours de vivre à Monsieur DOUSSAIN de LOUIN, marchand de bois. Il les avait remisés dans une dépendance de l’hôtel BOURREAU à GOURGÉ en prévoyance d’abattage dans le secteur.


La présence de PRATX est alors signalée ensuite à JAUNAY, les recherches se concentre alors sur la forêt de VELUCHÉ par les brigades de gendarmerie d’Airvault et de Saint Loup sur Thouet. Finalement le prisonnier sera arrêté le samedi 16 mai à CURÇAY sur DIVE entre Thouars et Loudun (Vienne).

 

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Le Ministère de la guerre, en cette fin d’été 1910, met en ordre de bataille l’ensemble de cavalerie française à l'occasion de manœuvres sur tout son territoire.

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Cet exercice, grandeur nature et répétition des grandes manœuvres de 1912, sont l'occasion de tester l'entraînement des troupes et des états-majors, de tester les règlements d'emploi et le nouveau matériel, mais aussi de montrer la puissance de la force militaire organisatrice aux autres États, représentés par des attachés militaires ainsi que par des journalistes.
Le plus souvent, ces grandes manœuvres sont organisées autour de la reconstitution de l'affrontement de deux partis (le plus souvent dénommés « parti rouge » et « parti bleu »), avec des arbitres et un règlement.

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1910 grandes manoeuvres 04C’est ainsi que la 9e brigade de cavalerie regroupant les unités stationnées dans les départements de Maine-et-Loire, d'Indre-et-Loire, de l'Indre, des Deux-Sèvres et de la Vienne, sont engagées du 26 août au 4 septembre 1910, pour des manœuvres d'ensemble dans la région de Loudun et de Thouars. Cet exercice est dirigé par le Général BURNEZ, membre du conseil supérieur de la guerre.


Voilà pour la grande histoire, pour la petite nous retiendrons que notre commune accueillera le bivouac du 2e régiment de chasseurs à cheval les 30 et 31 août 1910. Un régiment à l’époque était armé par 540 cavaliers et près de 650 chevaux. Nous ne savons pas où le camp a été installé, mais, imaginons ces centaines de chevaux broutant dans les prés du bord du Thouet ainsi qu’une multitude de tentes du camp bien alignées.


Source : Journal L’Ouest Eclair édition du 17 août 1910, article « Les Manœuvres d’ensemble de cavalerie en 1910 » page 2.

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1889 à Louin, le journal « LA LANTERNE(1) » dans son numéro 4317 du jeudi 14 février relate ce fait divers dû à l’alcoolisme…


«Les drames de l’ivresse


Un fils qui veut tuer sa mère


Parthenay le 12 février – Mercredi dernier (soit le 05 février), le nommé CHESSÉ de LOUIN rentrait à sept heures du soir chez sa mère dans un état complet d’ivresse. Sur le refus de celle-ci de lui donner de l’argent qu’il lui demandait ; il sortit un révolver de sa poche et en déchargea deux coups sur sa mère, qui heureusement ne fut pas atteinte : elle s’était aperçu de la mauvaise intention de son fils et, pendant que celui-ci, d’une main chancelante, se préparait à ajuster, elle avait eu le temps de gagner la porte, de sortir et d’appeler au secours.


Quelques voisins, attirés par ses cris, se hâtèrent d’arriver et ce ne fut pas sans danger qu’ils parvinrent enfin à le désarmer ce forcené qui, tournant sa rage contre les défenseurs de sa mère tirait deux autres coups de révolver, dont les balles allèrent se loger dans une boiserie.

1889 ivresse01


La Gendarmerie de Saint Loup, prévenue immédiatement, s’empara de l’ivrogne, qui dû passer la nuit au violon et, le lendemain, il fut écroué à la prison(2) de Parthenay. »

 1889 la lanterne

(1) - Revue française qui est parue de 1868 à 1870, puis clandestinement jusqu'en 1876, fondée et dirigée par Henri Rochefort à Paris et ayant eu des collaborateurs notoires comme Émile Zola, Guy de Maupassant, Yves Guyot et Aristide Briand.

(2) - Prison de la Boucholière : Voisine du palais de justice. Formant la partie sud-ouest de la Citadelle, elle tiendrait son nom d'une métairie voisine. Formé de trois tours - La Boucholière, la tour des prisons et la tour du Corps-de-Garde -, l'endroit servit de lieu d'incarcération à compter du XVe siècle.

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Societe du prince imperial diplome fondateur   triangle b vRetour page "HISTOIRE"

La France est sous le règne de Napoléon III.
L'impératrice Eugénie sous le patronage de son fils le Prince Impérial, fonde en 1862 la Société du Prince Impérial ou prêts de l'enfance au travail. Cette société de bienfaisance non confessionnelle est reconnue d'utilité publique par décret impérial en septembre de cette même année.

 

Le but de cette fondation vise à venir en aide aux travailleurs et petits artisans en difficulté via un système de microcrédit, d’un prêt limité à 1.000 francs d’époque. Ce faible capital est destiné à l'achat indispensable d'instruments agraires, d'animaux ou de semences pour le paysan, d'une barque pour le pêcheur, d'outils ou de matières premières pour l'artisan. Ces prêts sont également destinés à venir en aide aux familles de travailleurs ayant des besoins accidentels ou temporaires. Le financement de ces microcrédits est assuré, en premier lieu, par la collecte de dons des fondateurs, d’ailleurs Le couple impérial a participé à cette collecte en faisant un don de 100.000 francs en 1862. Autre financement à ce groupe de donateurs, tous les enfants de France âgés de moins de dix-huit ans versent 10 centimes par semaine.

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Pour la petite histoire, l’Ecole de LOUIN, instituteur et élèves a également participé à cette collecte nationale à hauteur de 1,75 Francs, comme l’indique le journal officiel de l’Empire, « Le Moniteur Universel » du 24 novembre 1862. Peut-être au fin fond de nos archives communales, existe-il un diplôme signé de l’impératrice, comme cet exemplaire présenté en début d'article ?

Societe du prince imperial moniteur11Societe du prince imperial moniteur2

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Extrait du rapport de M. André MARSAULT, maire de Louin à cette époque :

1801 noy grdLa découverte du cadavre

L’an dix de la République française, le neuf frimaire en notre demeure et devant nous René Linassier, assesseur du juge de paix du canton de Saint-Loup, département des Deux-Sèvres, arrondissement de Parthenay, sont comparus citoyens Jean Jannot et Georget gagés de la citoyenne Cornuault veuve Poyrault, meunière au moulin de Touvois, commune de Louin, appartenant à la veuve Lescure, lesquels nous ont dit qu’étant devant l’écluse du dit moulin ils ont aperçu un cadavre flottant sur l’eau et qu’étant parvenus à pêcher le dit cadavre, l’ont déposé sous un ballet du dit moulin auprès de la dite écluse.
Ils ont été conciliés de venir nous en donner avis, les dits comparants interpellés désignés. La présente déclaration ont répondu ne le savoir.
Les premières constatations

Sur quoi nous, dit Linassier tenant la place du juge de paix pour cause de maladie, ayant fait appeler le citoyen Marsault, maire de la commune du dit Louin, et René Caillault, adjoint de la dite commune, nous sommes avec eux transportés au lieu ci-dessus indiqué, nous y avons trouvé le cadavre en question et après l’avoir examiné, nous avons remarqué que c’est celui d’un homme âgé d’environ trente-sept ans, cheveux noirs, taille d’environ cinq pieds, trois pouces, vêtu d’une veste large gris-blanc et un gilet et culotte même façon. Dans la jambe droite avait un bas de laine gris-blanc, la gauche une guêtre de toile blanche et un chausseron gris-blanc.

Le rapport du légiste

N’ayant vu aucune blessure et rien trouvé dans les poches et ayant aussi fait appeler un chirurgien, est comparu Jean Isaac Drouhet, demeurant à Saint-Loup, lequel après examen du dit cadavre nous a rapporté qu’il n’a reconnu aucune plaie extérieure ni contusion qui ait pu déterminer le genre de mort. Estime en outre que le cadavre a séjourné à peu près douze heures, attendu qu’il n’a reconnu aucune infiltration dans le tissu cellulaire, ni épanchement dans les viscères abdominaux, et lequel a cru que tous les secours de l’art devenaient inutiles.

Drouhet, officier de santé

Le mystère résolu

Et devinant, le dit jour sur les trois heures du soir devant nous assesseur susdits, est comparue Jeanne Baranger, demeurant au dit lieu de Louin, laquelle nous a dit (???) qu’on avait pêché un homme noyé au dit moulin de Touvois, que son cadavre y avait resté déposé, elle s’y est transportée, laquelle a très bien reconnu le dit cadavre pour être celui de Charles Arnault son mari, laquelle vient le réclamer pour le faire inhumer dans le cimetière du dit Louin et déclare ne savoir signer.

De laquelle comparution et réclamation nous avons donné acte à la dite Baranger et ordonnons que le cadavre dont est question lui remis pour lui procurer la sépulture.


Fait et dressé le présent procès verbal au dit moulin de Touvois, commune de Louin, sur les trois heures du soir de relevé le jour ainsi que dessus.

Marsault maire
mairie de Louin

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L’occupation nazi débute le 23 juin 1940 pour les habitants du canton. La première colonne blindée allemande rentre dans St Loup-sur-Thouet et est « accueillie » par le Docteur Daniel Bouchet, maire par intérim. L’armée d’occupation s’installe et s’en suit la réquisition du château puis d’exactions d’occupant : vols de chevaux, bicyclettes et motocyclettes, pillages de cave, armement de la gendarmerie et de plusieurs viols.

La résistance s’organise dans notre département dès 1940, l’un des premiers réseaux en France est créé à Thouars par le docteur André Chauvenet et M. Gabriel Richetta nommé : « Confrérie Notre Dame ». De 1940 à 1943 plusieurs réseaux très actifs se formeront dans les Deux-Sèvres

Une figure de la résistance : le Docteur Daniel Bouchet

daniel bouchetDaniel Bouchet, personne importante du canton et de son histoire à l’époque, il est déjà apparu dans nos articles de faits divers, médecin, érudit et patriote. L’action de lutte contre les nazis pendant l’occupation passe tout d’abord par cet illustre personnage.

Ancien officier de la première guerre mondiale, le docteur Bouchet sera approché le 12 janvier 1941 par le capitaine Marcel Thomas du Service Secret de Renseignements Militaires et de Contre-Espionnage. Cet entretien sera le début de son engagement très actif dans la résistance. Il donnera sa réponse le 18 janvier et sera à partir du 1er février un chargé de mission afin de recruter de nouveau agents en Zone occupée et également collecteur de renseignements pour le 2e bureau de Renseignements et de contre-espionnage. Il deviendra le chef du réseau de résistants « Confrérie Notre Dame ». En mai 1941. Suite à une réorganisation de différents groupes de résistant, le réseau du Dr Bouchet rejoindra l’Organisation Civile et Militaire OCM.

En 1942, Le docteur Bouchet recrute sur Louin. Il contacte André Boutin*, boucher-Charcutier, connu par sa droiture et ses sentiments patriotiques. M. Boutin s’empressa d’accepter. Son premier travail sera de recruter et de constituer un groupe de 33 résistants solides, des gens sûrs dont Rémi Loubeau*, le maréchal ferrand. Il prendra la tête de ce groupe et ils se distingueront pendant la nuit du 14 août 1944 à l’entrée de Saint Loup sur Thouet.

Arrêté par la Gestapo le 9 août 1943, il sera condamné à mort le 18 décembre 1943 puis incarcéré à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers en attente de son exécution. Finalement, il sera déporté dans le triste camp de Buchenwald le 21 janvier 1944. Il sera libéré le 12 avril 1945.

sijemeursvengemoi*texte tiré du livre de Mr Bouchet "si je meurs venge moi" :

Andr BOUTINBOUTIN André : Membre de mon groupement à Louin, a été arrêté le 9 octobre 1943. En déportation, il se trouva dans un groupe qu'on fusilla. Les balles ne le touchèrent pas, il fit le mort et s'en sortit. Il fut un fidèle et courageux compagnon, ainsi que son fils Michel, arrêté puis relâché faute de preuve.

 

 

 

 

remi loubeauLOUBEAU Rémy : Chef du corps franc armé par moi et par mon adjoint André Boutin, qui mit en échec le 14 août 1944 une colonne allemande venue à SAINT-LOUP pour brûler le village.

 

 

 

 

Le parachutage du « bois de dix heures »

Début 1943 le Capitaine Hillier demande de l’aide au Dr Bouchet pour trouver et préparer des terrains de parachutage dans la région. Débute alors le parachutage d’armes sur le département. Une phrase codée sur radio Londres de la BBC et le lieu déterminé est investi par une équipe de récupération, les planques sont déjà prêtes à recevoir le précieux chargement.
La phrase codée tant attendue pour le parachutage de l’armement destiné pour les groupes de St Loup, Maisontiers et Louin sera enfin prononcée fin juillet 43 sur radio Londres : « Si je meurs venge moi ». Le terrain de réception se situe près de Maisontiers, retenu par M. Ernest Cailleau, exploitant à la " Pommeraie ". Le lieu « La Grande Prairie » est dissimulé par les arbres, choisi pour sa situation et ses dimensions : 500 m de long et 100 m de large.

csm 133 E Parachutage 886c17e73e

parachutage armementDans la nuit du 24 au 25 juillet, Trois tonnes d'armes, réparties en 16 containers de 150 kg atterriront sur le lieu de parachutage :
    - 117 mitraillettes avec leurs chargeurs et munitions
    - 85 revolvers à barillet de 6 balles 9 mm
    - 105 revolvers à barillet de 5 balles 11 mm
    - 4 pneus destinés au Maire de Bressuire, le docteur Bernard

Le groupe de réception était constitué par André Bernard, Monique Bouchet, Ernest Cailleau, Casimir Geantet, Camille Guindon, Lucien Merceron, Arsène Bonet, André Boutin, René Cler, Marcel Grimault et Roger Hélier. Le docteur Daniel Bouchet, retenu en Charente par une autre mission sera remplacé par André Bernard, garagiste à Saint-Loup-sur-Thouet. Une partie des armes est transportée à Ripère et cachée par Arsène Bonet. Le reste est acheminé à Saint-Loup-sur-Thouet dans le garage du docteur Bouchet qui les répartira dans différents endroits.

 boisdixheures

Août 1943 : le début de la répression

Le 7 août, l’arrestation d’Eugène Brisset, responsable OCM de Parthenay, impose au groupe de changer de lieu de stockage de l’armement. Dans la nuit même, Ernest Cailleau les transporte avec son cheval et sa carriole de la ferme des " Brûlots " au " Bois de dix-heures ". Elles sont cachées sous des fagots de bois. Pour les armes de St Loup elles seront transportées dans le clocher de l'église de Louin par André Boutin et Rémi Loubeau.

Le 9 août, une voiture s’arrête à la ferme des " Brûlots " où habite la famille Grimault. La venue de la Gestapo est sans équivoque : « vous. Cachez des armes ici ». Marcel Grimault est arrêté, torturé dans la grange. Son supplice prend fin lorsqu'un des policiers, resté à l'extérieur, découvre des traces laissées par des roues de charrette se dirigeant vers le bois. C'est la trace de l'évacuation des armes de l'avant dernière nuit ; elle conduit directement au stock, sous le tas de bois.

Ce même jour sont arrêtés le docteur Daniel Bouchet de Saint-Loup-sur-Thouet et Roger Hélier de la Chapelle-Saint-Laurent, responsables OCM. Ils sont mis au secret à la prison de la Pierre Levée à Poitiers et condamnés à Niort le 18 décembre puis déportés à Buchenwald.

Le 6 octobre, la répression s'abat de nouveau sur le groupe et se traduit par l'arrestation à Saint-Loup-sur-Thouet du docteur Cler et de Jean Thalbault ; le 9 octobre 1943 à Louin de André Boutin et de son fils Michel ; à Ripère de Arsène Bonet, Camille Guindon, Casimir Geantet et à Maisontiers de Ernest Cailleau et de Lucien Merceron. Tous sont emprisonnés à la Pierre Levée de Poitiers.

En déportation, André Boutin se trouva dans un groupe qu'on fusilla. Miraculeusement les balles ne le touchèrent pas, il fit le mort et s'en sortit.

 

La nuit du 14 au 15 août 1944

remi loubeauM. Rémi Loubeau qui était le second de M. Boutin, prends alors le commandement du groupe armé de Louin. Le groupe « Loubeau » composé d'une trentaine de résistants, s'illustrera par des opérations de sabotages de voies ferrées et des stockages d'armes parachutées.

Le 14 août 1944, un car réquisitionné par les Allemands traverse Saint-Loup-sur-Thouet revenant de la laiterie où les allemands ont l’habitude d’y récupérer du ravitaillement. Ils sont mitraillés devant le château par un groupe de résistants de Parthenay sortant du garage voisin.
L'accrochage fait trois morts et plusieurs blessés chez l'occupant. Les Allemands survivants prennent la fuite le long de la voie ferrée, abandonnant leur véhicule.


Averti de cet incident par le capitaine Léo, chef de la résistance à Parthenay et redoutant des représailles, Rémi Loubeau mobilise un groupe de 14 hommes armés, qui se positionnent en embuscade à deux postes de surveillance : à l’entrée nord de Saint Loup et entre les deux ponts, celui du Cébron et du Thouet.

marsaultA 23 heures une colonne de plusieurs véhicules allemands venant de Parthenay et tous feux éteints se présente à l’entrée du village. Rémi Loubeau engage le combat avec ses hommes contre 50 à 60 soldats allemands au niveau du pont du Cébron à l'entrée de Saint Loup. D’une extrême violence de tirs nourris, l’embuscade durera une demi-heure. Les allemands ripostent, une mitrailleuse arrose les maquisards, des grenades explosent, les allemands battent en retraite ramassant neuf soldats tués et neuf blessés. Du côté du groupe armé de Louin, Georges Marsault, un jeune résistant de 23 ans est tué par une grenade pendant le combat.

L'importance du déploiement ennemi confirme l'intention criminelle allemande d’anéantir le village. L'action des résistants a été déterminante pour sauver Saint-Loup-sur-Thouet. Le village échappe ainsi au triste sort que l’on connut Oradour sur Glane, Cerizay et Montravers.

1944 laresistance

15 partisans :

Loubeau Rémy, Duprés Louis (blessé), Marsault Georges (tué), Comuaud Pierre, David Aulia, David Marcel, Brunet Pierre, Le Boisselier Léonce, Giray Jean, Bigot Jean, Moreau Robert, Le Moalic Louis, Muniera, Munoz José et Sabourin Raymond.

 

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 Photos de groupe des résistants sur la place "Café LAURENDEAU" à LOUIN le 16 août 1944.

Aujourd'hui les maisons portent encore les stigmates de la bataille. Un monument à la mémoire de Georges Marsault nous rappelle son sacrifice et l’engagement de ces résistants.

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 La libération

Le 4 septembre 1944, les troupes allemandes quittent Saint Loup-sur-Thouet sans incident après 1535 jours d'occupation.
Cette journée restera mémorable pour tous les habitants du Canton. Les gens descendent spontanément dans la rue. Une cérémonie militaire s’organise à la hâte à Saint Loup. Entouré par la population en liesse, une gerbe sera déposée au monument aux morts, s’en suivra d’un défilé où le groupe de résistants de Louin fut mis à l’honneur.
Le tout sera clôturé par un grand repas dans la cour du château.

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 Les résistants défilent à Saint-Loup sur Thouet, à gauche au premier plan Mr Rémy LOUBEAU et à gauche Mr Pierre Brunet.

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affichemobilisation1939Le 03 septembre 1939, les forces armées du IIIe Reich envahissent la Pologne, La France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne : la deuxième guerre mondiale débute.

Le 09 septembre 1939 est signé un accord Franco-polonais permettant la création d’une division polonaise sur le territoire français, afin de répondre à l’élan patriotique des émigrés et réfugiés polonais résidant en France ayant pour ambition de permettre à la Pologne de recouvrer sa liberté.

Après une campagne d’affichage et un recensement, l’État-major décida la création de 4 divisions d’infanterie polonaises et de 4 brigades spécialisées (dont une d’aviation), soit un effectif de 50 000 hommes. Le 17 novembre 1939, débuta la mobilisation des 50.000 recrues polonaises de l’hexagone. Cette mobilisation s’est faite progressivement par l’incorporation tout d’abord à Coëtquidan pour la constitution de la 1ère Brigade des Chasseurs du Nord et de la 1ère Division polonaise. Ces unités sont sous les ordres d’un gouvernement polonais en exil, installé à Angers à partir du 22 novembre 1939 et présidé par M. Władysław Raczkiewicz désigné par Ignacy Mościcki, président depuis 1926 et interné en Roumanie..

polonais_01Officiellement, le 1er janvier 1940, débuta l’incorporation à Veluché, sur la commune des Jumeaux (Deux-Sèvres) des recrues pour la 2e Division polonaise. Enfin à partir du mois de mai 1940, date de la montée au front de ces unités, l’on procéda à l’incorporation des recrues pour la constitution de la 3e Division à Coëtquidan et de la 4e Division à Veluché.

Mais en réalité, dès le 18 décembre 1939, les premières unités polonaises arrivèrent sur le site de Veluché, soit 3 147 hommes. Les Maires des communes d’Airvault, Saint-Loup, Assais, Les Jumeaux, Irais et Louin ont dû trouver des logements dans des maisons inoccupées, des granges et des greniers pour 15 000 hommes, en attente de la construction du « Camp de circonstance de Saint-Loup-sur-Thouet » sur des terrains boisés et réquisitionnés auprès de particuliers. Les officiers, quant à eux, étaient logés chez l’habitant.

Le chantier est important, il faut construire de nombreux bâtiments pour loger les hommes, l’infirmerie, les chevaux, le matériel et l’armement. Il a fallu penser aussi à l’électrification, la création d’un réseau routier, à l’alimentation en eau (dans notre pays à l’époque l’adduction d’eau n’existait pas encore), d’où la construction du château d’eau de Potifi, près de la butte de la cimenterie, dominant toujours la vallée du Thouet. Le camp s'étend sur une zone triangulaire de 3 km de longueur sur une base de 1,5 km. 500 Baraquements de 20m sur 7 vont y être batis.

Pour réaliser tous ces travaux d’infrastructure, il faut au plus vite trouver de la main d’œuvre. Le gouvernement français emploiera les réfugiés espagnols fuyant le franquisme, regroupés en Compagnie de travailleurs espagnols (CTE) et cantonnés dans le sud de la France et qui seront hébergés à LOUIN.

polonais_04Le 20 mai 1940, après la montée au front de la 2e division, les nouvelles recrues arrivent au camp de Veluché. Au 16 juin 1940 cette unité polonaise comptait 1100 hommes en cours d’instruction.

Le 16 juin 1940, jour de l’ouverture des négociations d’armistice entre les allemands et les français, le Général Dreszer reçoit l’ordre du Général Sikorski, premier Ministre du gouvernement polonais en exil, d’embarquer ses troupes à La Rochelle pour l’Angleterre. Une croix traditionnelle polonaise a été confectionnée et offerte aux habitants d’Airvault au moment de leur départ en Angleterre. Elle a été érigée sur la route du bois de Valendin à Veluché selon les dessins d’un officier se nommant Lewinski, anciennement architecte à Varsovie.

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de gauche à droite :

Première ligne : l'Armée polonaise en manoeuvreprès des Jumeaux - Dans une ferme, l'heure de la soupe - Le Général Sikorski, premier Ministre du gouvernement polonais en exil.

Deuxième ligne : l'Armée polonaise équipée en uniforme et matériels français, cavalerie et fantassins.

Troisième ligne : Cérémonie militaire à Airvault - accés au mémorial - la croix traditionnelle polonaise.

 

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insigne-adrien_artilleriePROUST Emileemile_proust_id

casque-adrian-2- Né le 25 septembre 1891.

casque-adrian-2- Maréchal des logis au 49ème régiment d'artillerie.

casque-adrian-2- Classe de mobilisation 1911.

casque-adrian-2- Blessé le 04 mai 1917 à la bataille de Verdun.

casque-adrian-2- Journal de guerre d'Emile Proust.

casque-adrian-2- Historique du 49ème régiment d'artillerie.
insigne-adrien_infanterieGUION Julesjules_guion_id

 

casque-adrian-2- Né le 24 mars 1895.

casque-adrian-2- soldat au 125ème régiment d'infanterie (17 octobre 1914).
casque-adrian-2- soldat au 409ème régiment d'infanterie (21 mars 1915).
casque-adrian-2- soldat au 66ème régiment d'infanterie (30 mai 1916).

casque-adrian-2- Classe de mobilisation 1915.

casque-adrian-2- Blessé en août 1916 à Souain (Champagne).

casque-adrian-2- Documents concernant Jules Guion.

casque-adrian-2- Historique du 66ème régiment d'infanterie.

 

insigne-adrien_infanterieFRUGIER Emileemile_frugier_id

casque-adrian-2- Né le 18 février 1870 à Louin.

casque-adrian-2- sergent au 66ème régiment d'infanterie.

casque-adrian-2- Classe de mobilisation ?.

casque-adrian-2- Historique du 66ème régiment d'infanterie.
   

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à suivre ...

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valentine 01Nous sommes au temps de la belle époque, au début de l’année 1913. Jean Robin est une figure. A 72 ans, l’homme tient depuis de nombreuses années un débit de boisson et de tabac dans le bourg de LOUIN. Diminué physiquement par une hypertrophie de la prostate, le tenancier est aidé par sa nièce Valentine Volleau, 30 ans. Malgré son âge avancé et sa maladie, Jean Robin se livre à une cour assidue de sa nièce. Il n’hésite pas à revendiquer la paternité de l’enfant naturel de la jeune femme. Face à tant d’ardeur, Valentine se montre de plus en plus gênée. Dès qu’elle le peut, elle sort pour oublier ce harcèlement quotidien. Elle rencontre ainsi un nommé Ingremeau. Les deux êtres se plaisent et leur liaison est sérieuse. La date du mariage est fixée le 6 avril. Avec un homme à ses côtés, Valentine espère que son calvaire va cesser. C’est tout le contraire qui va se produire.

Dés qu’il apprend sa liaison, Jean entre dans une colère noire. Il répand alors de fausses rumeurs sur sa nièce en clamant haut et fort qu’elle est sa maîtresse. Parmi le destinataire de ses lettres, le futur marié. Il va même jusqu’à contraindre Valentine de s’accuser par écrit. Malgré tout ce tapage, le Mariage est maintenu.

lefaucheux 7mmLa stratégie de Robin a échoué. Les deux amants se marient à la date convenue. Le vieil homme encaisse le coup. Il sait que son heure viendra. Courant Avril, il se rend chez le sieur Debraye, un armurier de Parthenay. Il en ressort avec un révolver 7mm et 6 cartouches (probablement un révolver Lefaucheux, calibre 7mm à broche, cf illustration). Le 6 mai 1913, un mois jour pour jour après le mariage, Robin rôde autour du domicile de Valentine. Les poches profondes de son veston dissimulent parfaitement son achat récent. Après quelques minutes d’observation, il parvient à pénétrer chez la jeune mariée.

livre_masqueSurprise, la nièce repousse une nouvelle fois les velléités amoureuses du tenancier. « Petit chameau, petite misérable », lui lance-t-il tout en sortant son révolver. Deux coups retentissent. Valentine s’écroule. Abasourdi par son geste, robin retourne l’arme contre lui. Il place le canon dans sa bouche et tire à deux reprises.

Quelques secondes plus tard, deux êtres en sang sortent en trombe de la maison. Les quatre coups de feu n’ont tué ni l’agressée ni l’agresseur. Touchée à la main gauche et à l’épaule droite, Valentine hurle dans les rues de LOUIN. « A l’assassin ! » lancé à sa poursuite, Robin, le visage en sang, tire une dernière fois sur la fuyarde. Manqué. La femme trouve un refuge salutaire dans la boulangerie Dubreuil (au 5 rue de la Croix Cornuault, actuellement). Vaincu. Le tenancier prend alors la direction du Thouet où il se jette pour mettre fin à ses jours. C’est le meunier du village qui le sauve de la noyade (le meunier du Moulin de toutes voies).

Le vieil homme est jugé le 24 septembre 1913. Avant que la cour le condamne à deux ans de prison, il regarde sa nièce une dernière fois. Remise sur pied en quelques semaines, Valentine a gardé toute sa vie les souvenirs terribles de cette journée ainsi que les deux balles de l’arme de son agresseur que les médecins n’ont pu extraire de son corps.

 

Article de la Nouvelle République paru le 22 juillet 2004, d’après les recherches de M.Olivier Goudeau professeur d’Histoire à Niort.

1913 la gironde

1913 tentative de meurtre

 

 

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Les tribulations de L'abbé CORNUAULT curé de LOUIN pendant la Révolution

article paru dans la revue "LE PICTON"

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tableau se trouvant dans l'église.

« Ne nous condamnez pas, mes enfants, on ne savait quelle conduite tenir, on manquait de direction ».

(Périgord, curé du diocèse de Chartres).

LOUIN petite commune du canton de SAINT LOUP SUR THOUET (DEUX-SEVRES) appartenait sous l'ancien régime à la sénéchaussée et à l'élection de POITIERS. Elle comptait 200 feux en 1750, la cure était à la nomination de l'abbé d'Airvault.

A la veille des tristes journées que nous allons évoquer, cette paroisse est desservie par l'abbé Pierre, René, Marie CORNUAULT (ou CORNUAU) né le 20 janvier 1750 à Airvault. fils de Pierre, tanneur et de Rosé PAQUIER. C'est donc un enfant du pays qui dessert cette paroisse ; ne se dit-il pas, dans une lettre du 4 germinal an II, «religieux de l'abbaye d'Airvault ». (2)

POSITION DU CLERGÉ

L'abbé CORNUAULT connaît bien ses paroissiens et leurs aspirations ; lui-même est libéral comme la plupart de ses confrères. S'il n'a pas pressenti la Révolution du moins l'appelle-t-il de tous ses vœux, quitte à le regretter plus tard lorsque les excès s'accumuleront. On peut être surpris de cet état de fait, mais le clergé de France à la veille de la Révolution n'a pas, suivant sa position hiérarchique, le même état d'esprit. Deux classes distinctes s'affrontent : les nobles et les roturiers.

Les premiers, évoques et grands vicaires qui chantent dans les collégiales communiquent avec la noblesse ; tandis que les roturiers épousent les intérêts du Tiers État dont ils sont issus.

Les événements que nous allons évoquer et qui s'enchaînent dans une suite tragique se retourneront contre l'église et ses desservants qui, pendant plus de deux ans, collaboreront en étroite association avec l'État à l'Assemblée nationale pour établir une France nouvelle. Mais le voyage des parisiennes à Versailles, le retour du roi à Paris prisonnier aux Tuileries, font sur les députés des trois classes un effet désastreux. Stupéfaction et découragement gagnent les rangs. Ajoutez à cela la division du clergé entre les soumis et les insoumis ; mais n'anticipons pas.

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L'ENCHAÎNEMENT

Du samedi 21 mars au vendredi 3 avril 1789 a lieu, dans la salle des exercices du collège de Poitiers, l'assemblée de l'ordre du clergé. CORNUAULT, fondé de pouvoir de François René DEZANNEAU, curé de Saint-Pierre d'Airvault et de Gustave GAUVE-GILBERT, titulaire de la chapelle SAINTE-MARGUERITE-DES-GUERRIES, ne se présente pas à l'assemblée. Pourquoi cette défection ? Est-il malade ? Juge-t-il sa présence non indispensable? Quel est le fond de sa pensée ? On verra d'ailleurs 200 votants sur 1200 inscrits.

Préfère-t-il agir au niveau de sa paroisse jugeant les discours inutiles ? C'est ce qu'il fait. Le 31 janvier 1790, il lit au prône les lettres patentes du roi de décembre 1789. Puis, après la messe, 117 citoyens de plus de 25 ans procèdent à l'organisation de la nouvelle municipalité. Notre abbé est élu président de l'assemblée. Puis on procède au vote : André Marsault est choisi comme maire. Dans une seconde séance on nomme 5 membres et un procureur. L'abbé CORNUAULT fait l'unanimité pour ce poste.

Le 29 juin suivant, après la grand messe, devant l'autel on dépose une table, des chaises ; la paroisse étant assemblée on demande des volontaires pour la garde nationale, il en faut 100... On s'interpelle... l'abbé est présent, il serre les mains, essaie par quelques bonnes paroles de convaincre les indécis (3) . La bonne humeur règne. Le 14 juillet suivant, à midi, on plante un arbre de la liberté. Après la messe, dite par CORNUAULT, ce dernier et les habitants font serment « d'être fidèles à la nation, à la loi et au roi et de ne jamais abandonner la cause du bien public ». Un feu de joie complète les festivités pour l'anniversaire de la Révolution « qui nous a si heureusement mis en liberté et à jurer de maintenir « la CONSTITUTIOR ». Si jusqu'à présent tout s'est passé dans le calme, la tempête gronde ; les décrets, les lois, ne 'lardent pas à tomber sur le clergé comme vagues déferlantes sur navire en perdition. Le 4 août les droits féodaux, de l'église et les dîmes sont abolis, le 2 novembre les biens ecclésiastiques sont mis à la disposition de la nation, le 13 février 1790 les couvents, les ordres contemplatifs sont supprimés, considérés comme inutiles. En avril, l'assemblée décide que tous les ecclésiastiques seront payés en argent, le 9 mai la vente des propriétés ecclésiastiques est décidée, le 12 juillet la constitution civile du clergé est votée, ratifiée par le roi le 24 août. Le II novembre on procède à l'inventaire des biens de la cure de LOUIN. Les biens nationaux étant mis en vente, CORNUAULT, achète le presbytère avec jardin, cour et entrée puis un second jardin appelé « la fruitière » et la prairie attenante. Le 27 novembre une nouvelle loi complète celle du 12 juillet et décrète que tous les ecclésiastiques, considérés comme fonctionnaires publics devront jurer fidélité.

En voici les termes :

« Je jure de veiller avec soin sur les fidèles du diocèse (ou de la paroisse) qui m'est confié, d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi et de maintenir de tout mon pouvoir la constitution décrétée par l'Assemblée Nationale et acceptée par le roi ».

En cas de refus du serment ils étaient considérés comme démissionnaires. L'ensemble des prêtres se trouve devant un choix redoutable et douloureux ; un choix qui permet de trancher entre deux fidélités : à l'église ou à la nation. L'abbé CORNUAULT, libéral, ne voulant pas être révoqué et perdre ainsi la direction de ses paroissiens jure fidélité à la Constituante le 6 février 1791. Nous lisons dans les registres de délibération « Pierre, René, Marie CORNUAULT, curé de LOUIN, en qualité de fonctionnaire et comme véritable citoyen a juré en vertu du décret du 27 9bre dernier et sanctionné par le roi... Fait et clos en l'église de ce lieu à l'issue de la messe paroissiale ». Mais tous les prêtres n'ont pas le même enthousiasme. Il y a ceux qui acceptent et ceux qui refusent. Cette loi engendre deux partis qui vont s'opposer l'un à l'autre, se combattre avec leurs partisans, leurs ministres et leurs fidèles. Il nous est facile de juger avec le recul des années ; mais au moment où se déroule ces événements peu de prêtres discernent exactement tout l'enjeu du problème. Quand au Pape, chef suprême de l'église, il se tait (4) . Les insoumis vont déclencher contre leurs personnes une véritable répression. Fin 1791 affluent sur le bureau de l'Assemblée législative des pétitions réclamant des mesures contre les prêtres réfractaires :

« ces fanatiques, semant le désordre, fomentant des troubles ».

La Législative qui succède à l'Assemblée Constituante (30.9.1791) décide d'agir. Le 29 novembre un premier décret ordonne que « tous les ecclésiastiques séculiers ou réguliers, fonctionnaires publics ou non, doivent prêter sous huit jours le serment, faute de quoi ils seront réputés suspects de révolte contre la loi et de mauvaises intentions contre la patrie et recommandés à la surveillance de toutes les autorités constituées et pourraient être en cas de troubles chassés de leur domicile, déférés devant les tribunaux et punis d'emprisonnement » (5) .

Ce décret est de nouveau renforcé le 27 mai 1792, il frappe les prêtres de déportation. Le roi oppose son veto. L'étau se resserre, la Révolution est en marche, sa haine contre les prêtres se voit renforcée par les revers que subit notre armée. On leur demande de renoncer à l'exercice antique de la religion et de prendre le titre de «prédicateur de morale ».

Cette fois-ci c'en est trop. Le 9 juillet 1792, l'abbé CORNUAULT se rétracte, il veut bien prêter serment mais seulement «quant la constitution civile du clergé » mais pas renoncer à l'exercice de la religion et demande acte de sa décision. Le voilà passible d'emprisonnement. Subit-il des pressions de la part de ses amis qui lui démontrent qu'il vient de commettre une grave erreur ? C'est possible puisqu'il se rétracte et maintient son serment d'une manière absolument définitive le 29 juillet 1792 puisqu'il est dit « Mr notre curé s'est conformé à l'arrêté du district du 17 du présent mois ; nous sommes tous tranquilles et nous espérons que dans la suite rien ne nous troublera ». Le 10 août 1792, la chute de la royauté rend caduc le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé. Nouveau décret le 26 août : les insermentés devront sous les huit jours sortir des limites de leur département et dans la quinzaine des frontières de la France ; ce délai écoulé ils seront déportés en Guyane. La première formule du serment demandait de jurer « d'être fidèle à la nation et de maintenir la liberté et l'égalité, ou de mourir en les défendant ». Le 3 septembre les termes sont modifiés « Je jure d'être fidèle à la nation, de maintenir de tout mon pouvoir la liberté, l'égalité, la sûreté des personnes, des propriétés et de mourir s'il le faut pour l'exécution des lois ». CORNUAULT refuse de prêter le serment... Sera-t-il déporté ?... Non car il cesse toute activité religieuse à la fin de 1792. Il n'est plus qu'un officier habilité à recevoir les actes de naissances, mariages et décès.

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VERS LE MARIAGE

Dès 1790 diverses propositions en faveur du mariage des prêtres sont formulées. La Constituante considère le mariage comme un simple contrat. Mais l'idée fait son chemin propagée par l'almanach du Père Girard composé par COLLOT D'HERBOIS et par la Feuille Villageoise sous la plume de François de Neufchâteau. Quant aux prêtres, à trop fréquenter les clubs, beaucoup ont perdu la notion de leur devoir. Fin 1791 le curé de Saint Cyr se marie ; en avril 1792 c'est Aubert vicaire à Sainte- Marguerite de Paris, puis LINDET évêque d'Evreux qui épouse sa servante. Le curé de ST-LOUP-SUR-THOUET, Jacques Joseph MORISSET, né en 1753, ancien vicaire à ST-LAURENT-DE-PARTHENAY est nommé curé constitutionnel, il fait son entrée le 29 janvier 1791 mais le 29 janvier 1794 il abdique, se marie et s'installe maître d'hôtel au Chêne Vert, à Parthenay, dont il devient le propriétaire. Il sera secrétaire de la Société populaire et servira dans la Garde Nationale. Il eut comme vicaire l'abbé MARCAULT qui, ayant adhéré à la Société des Amis de la Constitution, se déprêtrise le 25 janvier 1794. Et nous pourrions citer bien d'autres exemples.

Le mariage des religieux entre dans les mœurs facilité par la laïcisation de l'état civil voté le 20 septembre 1792. Du 7 août 1792 au 17 septembre 1793 les autorités publiques veulent contraindre rapidement le clergé à contracter mariage. Une série de décrets organise le statut légal ainsi que les avantages afférents à l'état de prêtre marié. Ainsi sont garanties : l'immunité vis-à-vis- des évêques et des paroissiens récalcitrants ou peu • compréhensifs. Le décret du 17 septembre 1793 indique que les prêtres ne peuvent être inquiétés dans leur commune à cause de leur mariage ; s'ils l'étaient ils pouvaient aller vivre ailleurs aux frais de ces communes.

Le 6 novembre 1793, les communes reçoivent le droit de supprimer leurs paroisses ou plus exactement la Convention décide que les citoyens auront droit désormais d'adopter le culte qui leur conviendra et de supprimer les institutions religieuses qui leur déplairont. Cette décision a pour effet de fermer les églises, d'interrompre partout l'exercice de la religion. Le décret du 13 novembre permet d'ailleurs à « toutes les autorités constituées de recevoir des ecclésiastiques et des membres du culte la Déclaration qu'ils abdiquent leurs qualités ». Un nouveau décret du 6-8 décembre proclame la liberté des cultes. Ainsi dans les derniers mois de 1793 et au début de 1794 la plus grande partie de l'église constitutionnelle accepte officiellement de disparaître. Suivant l'expression de l'époque « on se déprêtrise avec entrain ». Le 15 novembre 1793 une nouvelle loi indique que « tout prêtre qui se marie échappe à la déportation et qu'une rente de 800 à 1200 livres leur est allouée ». Voulant profiter de la loi et menacé par la société populaire de Saint-Loup l'abbé CORNUAULT prend femme le 28 brumaire an II (18.11.1793) (6) . Il épouse Louise JAULIN (7) née à SOULIEVRES le 2 octobre 1767 fille de Louis, journalier et Jane Renault ; ils habitent à LOUIN. L'acte de mariage est passé devant André Marsault, maire, officier publie et en présence de Louis RABY, sabotier (54 ans) demeurant à LOUIN et leur ami ; de Pierre Couturier, vigneron, cousin germain de l'épouse (27 ans) ; d'Alexis BERTONNEAU, vigneron (36 ans) beau-frère de l'épouse et de François FILLATREAU tisserand également beau-frère de Louise (32 ans) tous de cette commune. Ont signé : Marsault, maire ; Pierre Couturier, Louis RABY et CORNUAULT . Voilà notre ex-abbé en règle avec la loi. Il peut donc vivre tranquille...

signatureabbecornuaultSignature de l'Abbé CORNUAULT

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INUTILITÉ DES OBJETS DU CULTE

Le 3 février 1794 les trois cloches de l'église ayant été descendues la veille en même temps que la croix surmontant le clocher, les citoyens MARSAULT, maire et CAILBAULT, officier municipal, les transportent à Parthenay. Ils y déposent également deux calices, une patène et une custode. La commune pour leurs frais de déplacement leur accorde quatre livres. Marsault n'en reçoit que deux lorsqu'il transporte au même lieu la lingerie de l'église, des missels et divers ornements. Mais il faut reconnaître que la charge était moins lourde.

N'ayant plus les objets nécessaires pour la célébration du culte, le 4 février 1794 notre abbé renvoie ses lettres de prêtrise. Cependant il est arrêté et jugé à Parthenay le 27 mai, on le relâche. Il est à nouveau jugé à Niort le 29 juillet sous la présidence de BRIAULT, l'accusateur public étant LEBLOIS ; le défenseur PRUEL ; les juges sont Jacques BRIAULT, GAULTREAU, ALLONNEAU ; Tirant LE JEUNE étant greffier. Conformément à l'article cinq de la loi du 30 vendémiaire relatif aux ecclésiastiques sujets à la déportation ou à des peines corporelles il est relâché le 29 août. Pendant cette période notre ex-abbé ne peut assurer régulièrement son service d'officier public ; aussi le maire le remplace-t-il.

Le 18 septembre 1794 (2e jour sans cullotide an II) la Convention supprime les traitements aux ecclésiastiques. Certain considèrent que la suppression du budget du culte entraîne la liberté de ce dernier, confirmé par la Convention le 22 février 1795 (3 ventôse an III) qui rend les églises non aliénées et impose aux prêtres la soumission aux lois de la République (30 mai). Voulant profiter de la loi sur le divorce et comme la Convention semble plus tolérante, notre abbé et son épouse décident de divorcer. Le 9 thermidor an III (27 juillet 1795), ils comparaissent devant Pierre POUSSARD, officier municipal en jugement de conciliation. Ils convoquent six de

leurs proches parents soit pour notre abbé : Louis RABY, sabotier, René Bodin, fournier et pour remplacer Pierre GABILLY qui n'a pu comparaître, Mathurin GABILLY, son père, aussi cultivateur. Pour Louise JAULIN: Pierre Couturier, cultivateur, son cousin germain, François FILLATREAU, son beau-frère et à la place d'Alexis BERTHONNEAU, René Cailleteau, cultivateur ; les témoins déclarent « qu'il leur était impossible de les concilier » (8). Le 10 fructidor an III (27.08.1795) le divorce est donc prononcé devant Pierre POUSSARD officier municipal (9) et en présence des témoins cités ci-dessus. Le « vœu de la loi » est rempli puisqu'un délai d'un mois s'est écoulé entre ces deux

convocations. La Convention ayant proclamé la liberté des cultes, notre abbé reprend ses fonctions ecclésiastiques et célèbre le mariage de son ex-épouse qui, le 17 brumaire an V (5.11.1796) uni son destin à André Marsault, cultivateur, celui-là même qui avait procédé au mariage de Louise JAULIN et de notre abbé (10). Pendant l'été 1796. l'atmosphère devient plus favorable aux prêtes beaucoup d’émigrés rentrent en France, le culte reprend, mais ce répit est de courte durée. La Convention ne tarde pas à faire revivre contre les prêtres les lois de 1792 et 1793.

Celle même année, le 6 septembre, CORNUAULT est à nouveau arrêté, puis il est relâché. Mais ces continuelles suspicions, ses arrestations et ses emprisonnements, malgré ses preuves de bonne volonté pour être en règle avec la loi, font que notre abbé prend peur. jusqu'à ce jour la chance lui a souri, mais demain... ? Aussi cesse-t-il toute activité à partir de novembre 1796 et disparaît. Il se cache probablement aidé par les D'ABBADIE (11).

Après les élections de germinal an V, les nouveaux conseils s'attaquent aux lois de prescription. La résolution du 27 messidor an V (15.07.1797) transformée en loi le 7 fructidor (24 août) abroge les lois de prescription et l'on continue d'exiger des prêtres une promesse de soumission. Le coup d'Etat du 18 fructidor an V (4.09.1797) remet en vigueur les lois anciennes : on exige de tout ministre du culte le serment de haine à la royauté, des arrêts de déportation sont prononcés ; de nombreux prêtres se cachent. Certains redoutent la perte des avantages acquis pendant la Révolution et craignent le retour de leurs victimes. Pendant ce temps, la municipalité de LOUIN qui doit exiger de tous les fonctionnaires publics le serment de haine se demande dans quelle catégorie classer son curé et pose la question au directoire exécutif du canton de Voltaire (ST-LOUP-SUR-THOUET)... qui ne répond pas. Puis la municipalité s'adresse à la direction centrale de Niort.

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LA FIN DU CAUCHEMAR

Ce n'est que le 7 nivôse an VIII (27.11.1799) après le 18 brumaire due les églises sont rendues au culte. Vis-à-vis des prêtres on exige une simple promesse de fidélité à la constitution de l'an VIII et au lendemain du Concordat le pape accepte le mariage des prêtres qui avaient contracté une union avant le 15 août 1801. La tempête s'estompe, les esprits se calment. Le 4 germinal an XI (25.03.1803) l'abbé CORNUAULT adresse une pétition au sous-préfet de Parthenay au sujet de sa pension qui n'est plus versée depuis plusieurs années. Il signale qu'il a hérité d'une partie de la succession de son frère JEAN-ANTOINE et que le mobilier est allé à Madeleine CHARTRON, légataire de son frère. La même année, il expose les raisons de sa conduite dans un long mémoire en 20 points ; car il a à son actif d'autres fautes que son mariage :

          - Affiliation à une société populaire,

          - Achat de sa cure,

          - Exercice d'une charge dans une municipalité anti-cléricale (procureur jusqu'à l'élection du 13.11.1791 où il est remplacé par J.B. Bourreau).

          - Héritage de son frère appartenant à un chapitre régulier.

Suivant le vieil adage « Hors de l'église point de salut » il essaie de justifier sa conduite et trouve des raisons valables à tout mais reconnaît que son cas est fort embarrassant. Il demande que pour tout simplifier on le traite en assermenté et que malgré les erreurs apparentes « il était toujours resté attaché à l'église ». II vit désormais à ST-LOUP-SUR-THOUET où il exerce comme vicaire du 17 juin 1804 au 6 septembre 1806. A LOUIN, le curé est Noël Abel PASTURAL, ancien bénédictin ; mais ce dernier ne reste pas longtemps dans cette commune (du 2 février 1804 au 3 septembre 1807) car il est nommé à BEAULIEU. La cure étant vacante CORNUAULT demande le 20 novembre 1807 à M. de PRADT, évêque de Poitiers sa nomination à la succursale de LOUIN qu'il obtient d'ailleurs avec une pension de 266 F 66 c. Mais le 22 juillet 1808, il donne sa démission, renvoie sa nomination et le 5 mai 1809 son brevet. Il ost effacé des états ecclésiastiques. Un agent municipal de LOUIN affirme « que CORNUAULT ne se trouvait pas assez payé par les catholiques et que la confiance de ceux-ci n'était pas universelle ». II subit également des pressions. Pierre Lare, curé de SAINT-CLEMENTIN, diocèse de LA ROCHELLE lui demande de ne plus exercer à cause du scandale causé par son mariage, même si celui-ci fut fictif. Il meurt le 6 juin 1811, curé concordataire de LOUIN et régisseur des biens de M. D'ABBADIE.

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RÉGISSEUR DES BIENS DE M. D'ABBADIE (12)

Le 29 fructidor an VIII il est dit curé de LOUIN demeurant à Saint-Loup. Etant régisseur des biens du châtelain de cette commune il devait loger au château, probablement dans le vieux château non loin de la domesticité. Logeait-il dans l'aile du XVe siècle au-dessus de la chapelle comme l'abbé Bion, le futur archiprêtre de Niort qui occupe de 1735 à 1740 une chambre « tapissée de Bergame, meublée d'un secrétaire de bois d'amarante, de chaises tendues de maroquin rouge et d'un lit à la duchesse avec courte pointe de satin bleu et rideaux de soie feuille morte à fleurs d'argent, doublés de taffetas bleu- où jouent les bonnes grâces » (13). C'est en ces murs qu'il rédige son testament le 5 mai 1808 « en la chambre que j'habite au château de Saint-Loup » (14).

FORTUNE PERSONNELLE

Ce testament nous permet de connaître très exactement la fortune de notre abbé. Il est ainsi conçu :

Je Pierre René Marie CORNUAULT, prêtre catholique soussigné, voulant disposer de mon bien en faveur de ceux qui, dans les crises alarmantes que j'ai fréquemment éprouvées pendant la révolution, m'ont préservé de

la mort, rendu quelques services ou procuré mon bien-être, ai fait mon testament ainsi qu'il suit :

l) le donne à M. Laurent D'ABBADIE et à Mme son épouse demeurant à St Loup, la maison qui m'appartient dans le bourg de LOUIN et le jardin y attenant. A raison du présent don M. et Mme D'ABBADIE sont invités à procurer un logement au prêtre desservant la paroisse de LOUIN, en ce canton... (ils) ne pourront y être contraints et ce logement pourra être tout autre que celui que je donne. Eux et leurs successeurs feront sur cela ce que la loyauté leur inspirera (15) (cette maison avait été achetée le 8 thermidor an IV avec ses dépendances, 1450 F).

2) Je donne aux dits D'ABBADIE et à Mme son épouse le jardin que l'on nomme « la fruitière » et le pré y joignant situés à LOUIN (pré acheté le 25 février 1791 au district de Parthenay pour 1850 livres).

3) Je donne à mon ami JOUNAULT, homme de loi à Thouars... le bled de rente qui m'est dû sur la métairie de la Chaponnière (CHAPRONNIERE) en la commune d'Airvault.

4) Je donne à M. Georget, .notaire à Thouars, mon argenterie de table, le grand cabinet que j'ai à LOUIN...

5) Je donne à Alexis BERTHONNEAU et à Marie Jeanne JAULIN son épouse de BARROU, ma pièce de champ, située au terroir de la Melle en la commune d'Airvault.

6) Je donne à FILLATREAU, tisserand et à Jeanne JAULIN, son épouse, demeurant à LOUIN, la pièce de terre que j'ai achetée des héritiers TURQUOIS, celle située à LOUIN au lieu-dit du moulin à vent.

7) Je donne à André Marsault le jeune, maire de LOUIN et à Louise JAULIN, son épouse, mes boucles d'argent, une montre, le tonneau que j'ai à LOUIN, .les arbres qui sont autour du pré n° 2 ci-dessus et ma borderie de CHAMPEAU (commune de LOUIN) qui consiste, etc... (assez importante).

8) Je donne à mon cousin VERGNAULT d'Airvault et à sa sœur mes deux pièces de vignes de MALPOIGNES en la paroisse d'Airvault.

9) Je donne à Suzanne PAZIOT, mon ancienne gouvernante, la somme de 300 F.

10) Je donne à la gouvernante que j'aurais lors de ma mort la somme de 300 F.

12) Si lors de ma mort, André Marsault le Jeune, ou Louise JAULIN son épouse, sont dépositaires de quelques effets à moi appartenant, excepté de l'argent, je leur en fais don ainsi que mon bateau. Outre ce qui vient d'être énuméré l'abbé CORNUAULT possédait en plus :

- à TESSONNIERE : un bois de 6 boisselées,

- à AIRVAULT : une ouche de 4 boisselées.

Ne soyons pas étonnés si les prêtres sont propriétaires de biens matériels. Le clergé de second ordre gère les biens patrimoniaux hérités de leurs parents ce qui les oblige à se fixer dans leur pays natal. La déclaration du 16 novembre 1723 stipule que chaque ecclésiastique pouvait faire valoir sans taille les terres dépendant de ses bénéfices ou de ses biens patrimoniaux jusqu'à concurrence de quatre charrues dans une même paroisse (16).


EN CONCLUSION

Nous voici arrivés au terme de cette évocation. Nous aurions pu nous étendre sur certains faits, fournir plus de détails mais la place nous manque. Prêtre catholique, l'abbé CORNUAULT, accepte la Constitution civile du clergé, il accueille avec joie les premiers pas de la Révolution. Ne lui jetons pas la pierre, le bas clergé était en principe assez pauvre et vivait en communion parfaite avec le peuple. Si la Révolution dévie, si elle sombre dans le sang et l'anarchie ne soyons donc pas étonnés s'il « pousse alors le civisme au-delà des limites permises » (Abbé AUTEXIER). Cherchait-il à sauver sa tête, ou plus simplement à vivre au milieu de ses paroissiens pour leur prodiguer les consolations de la religion ?... Telle est la question que nous posons. Au lecteur de juger !...

Cl. A. FOUGEYROLLAS

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Tous louinais a déjà pu remarquer, rue des genêts derrière l’habitation, au n°32, une paroi abrupte. Vous trouverez une même paroi, plus petite, derrière la Colas en passant par le chemin longeant le Thouet.

prebalaise 01L’exploitation de la carrière de Louin, a certainement débuté après la signature d’un contrat, le 03 octobre 1917 et pour une durée d’exploitation de 50 ans. Ce permis d’exploiter est donné à La société « La Prélablaise ». C’est une Société Anonyme dont le siège social est domicilié Avenue de la Gare à Parthenay. Elle assure la production de trois carrières celles de Louin, Airvault et Saint Loup sur Thouet. On y exploite comme minerai du Porphyre-Quartzifère et amphibolite pour les sites de Louin et Airvault et du Granit pour celui de Saint Loup. Les pierres étaient destinées pour le ballast de la ligne de chemin de fer et évidemment à la construction de routes.

1925_petite_annonce_-_prbalaiseLe bureau local de la Prélablaise était situé sur le lieu de son exploitation d’Airvault, sur un terrain en location appartenant à M. LARIVIERE. Ce lieu faisait office également d’atelier de travaux publiques. Ce terrain sera repris par la Colas en 1930, dont l’usine s’y trouve encore aujourd’hui. La fin d’exploitation des trois carrières serait probablement antérieure à cette date. D’ailleurs une petite annonce de vente de matériels de carrière complet sera publié en 1925, ce qui démontrerait une cessation d’activité.

 

prebalaise 03
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 Industries Prlablaise

Le siège social de la Prébalaise déménagera de Parthenay vers Matha en 1921 puis changera de nom en 1925 pour devenir « Le Macadam de l’Ouest ». La cessation d’activité de la Société Anonyme sera prononcée par sa dissolution anticipée le 30 juin 1939 suite à l’assemblée générale au siège social.

prebalaise 02

Sources : L’Echo Saintongeais édition 13 novembre 1921 - Journal de Saint-Jean-d’Angély (L’Union nationale), édition 11 juin 1939. Dissolution anticipée de la société anonyme le 30 juin 1939 suite à l’assemblée générale au siège social.
Photos aimablement fournies par M. Gaëtan Fenneteau

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En 1886 est édité en plusieurs tomes le recensement des paysages et monuments des Deux Sèvres illustrés par des photographies de M. Jules Robuchon.
Le Tome VII traite de Parthenay, Saint Loup écrit par M. Ledain, Airvault et Saint Généroux écrit par M. Berthelé, Saint Jouin de Marnes et Thénezay également par M. Ledain.

Un Chapitre, écrit par M. Berthelé, est dédié à Louin et sa commune à la page 156 du document PDF que vous pouvez consulter à la fin de cet article.

Ces 3 pages traitent de l’église, de la croix du cimetière, du four banal, du moulin Toutes Voies et de plusieurs antiquités recensées.

Retenons plus particulièrement de tous ces sujets, le trésor de Sourches, petite histoire de notre commune.

En 1886, à Sourches en démolissant une maison, les frères Prest ont découvert 42 monnaies d'argent de Henri II, Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII qui en 1886 étaient encore en leur possession. (galerie photo des pièces ci-dessous).

Documentaires : Source gallica.bnf.fr / Médiathèque François-Mitterand.

PDF Paysages et monuments du Poitou / photographiés par Jules Robuchon.... [Tome VII], [Deux-Sèvres].

Photos de l'article non contractuelles.

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Au tout début des années 1900, l’Europe est en pleine Belle Époque. La société en France est menée par les classes bourgeoises, qui n’envisagent pas de sortir sans couvre-chef. Le chapeau est alors utilisé en guise de marqueur social.


Cela nous ramène à un article du journal « LA FRANCE de Bordeaux et du Sud-Ouest » dans son édition du 11 octobre 1901 en page 3 où est relaté un larcin à Louin quelque peu banal à notre époque mais qui revêtait une importance plus particulière au début du XXe siècle.

la France


« Voleur Arrêté.


Alfred Gauthier, soixante ans, sans profession, ni domicile fixe, s’empara d’un chapeau dans la cour de M. Elie Guéruchon, propriétaire.
Le domestique de ce dernier poursuivit le malfaiteur et le fit arrêté par la Gendarmerie de Saint-Loup, qui l’a fait écroué à la prison de Parthenay. »


Un petit bout de la petite histoire de Louin…

de34e48404345140d23ac087f590682abrigade gendarmerie

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Il fût un temps où le transport en commun longue distance qu’utilisaient les louinais était le chemin de fer. Les gares les plus proches, étaient celle d’Airvault-Gare et celle de Saint Loup sur Thouet. Elles furent mises en service le 16 octobre 1882 par l'Administration des chemins de fer de l'État, ancêtre de la SNCF, lorsque celle-ci ouvre à l'exploitation sa ligne de Niort à Montreuil-Bellay.

1910 GareStLoupLamairé1910 Airvault

 

Une Histoire de Compagnies

1870 LocomotiveCorpet 153Remontons 20 ans en arrière, nous sommes en 1862, la modernisation de l’Etat français sous Napoléon III est une priorité. La démocratisation pour la création de lignes ferroviaires et de son l’exploitation en est un des symboles. Quatre lignes seront concédées à la Compagnie des chemins de fer des Charentes représentant 296 kilomètres de voies ferrées en desservants Napoléon-Vendée, La Rochelle, Rochefort, Saintes, Coutras et Angoulême. La Compagnie déposera son bilan et sera rachetée par l'État, le 12 janvier 1878 lors de la création de l'Administration des chemins de fer de l'État. Elle possédait alors 541 km de lignes et a transporté 1 552 778 voyageurs et 504 239 tonnes de marchandises.
Pendant ces 16 années d’exploitation, la Compagnie des chemins de fer des Charentes a prospecté, étudié et construit de nouvelles lignes ferroviaires.

Le tracé Niort – Thouars

En 1872, un journal quotidien, financier, commercial et politique « Le Messager de Paris » dans son édition du 1er octobre publie :

messager1

« Par arrêté du 12 septembre, M. le Préfet des Deux-Sèvres autorise la Compagnie des chemins de fer des Charentes, concessionnaire de la ligne d’intérêt local de Niort à Thouars, avec embranchement sur Moncontour, sous toutes réserves des droits des tiers, à faire procéder, dans les communes désignées ci-après, aux levées des plans, sondages, nivellements et autres opérations relatives aux études du dit chemin de fer d’intérêt local, savoir : Niort – St Liquaire – Ste Pezenne – Sciecq – StMaxire – Echiré – Rouvres – Ste Ouenne – Germond – Champdonniers – Cours – St Marc Lalande – Mézières en Gatine – La boissière en Gatine – St Pardoux – Allonne – Azay sur Thouet – Le tallud – Parthenay – Chatillon sur Thouet Viennay – Gourgé – Lamairé – Le chillou – St Loup sur Thouet – LOUIN – Tessonière – Airvault – Soulièvre – St Jouin de Marnes – Marne – Irais – St Généroux – Availles Les Thouarsais – Gienais – St Varent – Luguay – Maulais – Missé – St Jean – St Jacques – Thouars. »

Cet article préfigure les études qui seront faites pour réaliser le tracé de cette ligne de chemin de fer entre Niort et Thouars et qui ne passera pas dans notre commune mais que beaucoup de Louinais ont empruntée. En revanche, l’exploitation de la carrière de Louin (vestiges se situant rue des genêts) servira à fournir du ballast. Il aura fallu 10 années pour étudier, tracer, construire cette ligne que l'Administration des chemins de fer de l'État inaugurera en 1882.

Qu’en est-il de nos jours ?

La ligne de service ferroviaire voyageurs sera tout d’abord nationale puis locale en omnibus. Elle sera fermée à la mise en place des nouveaux horaires de transport d'hiver en 1980. Une ligne de bus lui succèdera. Seuls les trains de fret circuleront sur la ligne. Elle sera fermée en décembre 2015.

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La Micheline dernier train « Autorail » de la ligne Niort – Thouars

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Nous au début de l’année 1930, la presse française est axée sur des événements considérés historiques de nos jours. en voici quelques exemples :

  • Gandhi inaugure un grand mouvement populaire de désobéissance civile. Il entamera le 12 mars la « marche du sel » qui sera le début d’un long chemin qui mènera à l’indépendance de l’Inde en 1947.
  • Jean Mermoz, surnommé « l'Archange »., prépare sa future tentative de traversée de l’Atlantique sur un hydravion Latécoère 28.3 de Saint-Louis-du-Sénégal à Natal au Brésil. Les 3 200 kilomètres de la traversée l’Atlantique Sud sont parcourus en 21 heures. Cet exploit ouvrira la liaison aéropostale transatlantique sans escale.
  • Le plan Young devrait permettre à l'Allemagne de rééchelonner, à la fois, le paiement du restant de ses annuités de réparation de guerre et ses remboursements liés à sa dette publique consécutive à de nombreux emprunts. Ce Plan ne fut jamais réellement exécuté du fait des conséquences de la crise de 1929.
  • L’indochine, où Hô Chi Minh fonde le Parti communiste indochinois. Suite au soulèvement urbain et une révolte dans les campagnes suiviede la grande marche des paysans, ce parti sera disloqué par la répression de ces émeutes agraires.


Ce début d’année 1930 sera marqué par un fait divers retentissant en France, relayé par toute la presse régionale et nationale, un fait divers dans la commune de LOUIN. Des infanticides se sont produits au hameau de Frêne, Aurélie Mottard née Proteau a tué 4 de ses 5 enfants.
Je vous laisse la lecture de l’article publié dans « Le Journal » N°13687, le mardi 08 avril 1930 :

1930 Infanticide 1
" Une mère avoue avoir tué quatre de ses cinq enfants


Parthenay, 07 avril – Télégr. Matin
Une grave affaire d’infanticide commis par une jeune mère de 27 ans, Aurélie Proteau, femme Mottard, vient d’être découverte au Frêne, commune de Louin. La marâtre a avoué son crime.
Quand M. Mottard, parti pour le marché de Parthenay, rentra au logis, sa femme lui annonça la mort de son bébé âgé de dix jours. Le père alla trouver une voisine, qui lui conseilla de prévenir le médecin. Après avoir prétexté que c’était là une dépense inutile, il partit néanmoins pour Saint loup et avertit le Dr Bouchet. Ce dernier accompagné du Dr Pagé d’Airvault se rendit au domicile des époux Mottard. Il fut pris de soupçons à la vue du petit cadavre, qui ne portait cependant aucune trace de violence. Néanmoins les deux médecins ne purent conclure à une mort naturelle.


A la vue du certificat médical, M. Cadiou, Maire de Louin, refusa le permis d’inhumer et informa le procureur. Les gendarmes de la Brigade se présentèrent au domicile des Mottard et firent subir à ceux-ci un interrogatoire serré.
Le Dr Breffeil et le Dr Bouchet faisaient, à Louin, l’autopsie du petit cadavre. Ils concluaient à une mort par suffocation, mais ne pouvaient affirmer de façon catégorique une manœuvre criminelle.
Après plusieurs heures d’un nouvel interrogatoire, la femme Mottard est enfin entrée dans la voie des aveux. Elle avoua qu’elle avait étouffé son bébé dans son berceau en lui appuyant fortement un oreiller sur la bouche.


« Je l’ai tenu cinq à six minutes » a-t-elle déclaré cyniquement aux gendarmes.


Le parquet, avertit aussitôt, ordonna l’arrestation de la mégère ; mais celle-ci prétexta un malaise rendant son transfert impossible. Comme il était tard et que l’avis du médecin était indispensable pour un voyage jusqu’à Niort, elle passa la nuit dans son lit, sous la surveillance des gendarmes. Le lendemain, la visite du docteur démontra la supercherie. Le transfert fût immédiatement décidé.


Amenée à Saint Loup pour être conduite à Niort elle en a outre avoué avoir tué trois autres de ses enfants : le petit Albert le 05 avril 1925, et deux filles déclarées sans vie,, l’une le 18 juillet 1928, l’autre le 21 septembre 1927.Cette dernière, qui aurait été enfouie dans le jardin n’a pu être retrouvée, car l’endroit fût cultivé comme par le passé.


La femme Mottard prétend avoir agi seule et ne semble pas effrayée des suites de son quadruple crime. Elle ne laissa qu’un enfant vivant, une petite fille de six ans, qui vraisemblablement aurait assistée au dernier drame.

 

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PROCESSION DE NOTRE DAME DE BOULOGNE

ndboulogneou appelée Notre Dame du Grand Retour. Il s’agit du Grand Retour des prisonniers de guerre. C’est un grand mouvement de prière et de pénitence, suscité de paroisse en paroisse par le passage de 4 statues de Notre Dame de Boulogne entre 1943 et 1946. Aux étapes de ces 120 000 km parcourus, chaque église et son village accueillaient une statue. Il y eut ainsi 16 000 églises ou chapelles visitées. Les gens se rassemblaient en foule pour prier pour le retour des prisonniers (1 000 000 de français étaient retenus en Allemagne), pour le retour de la paix, de la liberté et de la foi. La statue était traînée à pieds, sur une petite charrette. Il y avait une très grande ferveur.

Parties de 4 coins de la France, les 4 statues se rejoignirent en 1946 au stade de Colombes.

 

 

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18 décembre 1939, la 2e Division polonaise se cantonne à Veluché. Mais là, il faut construire de nombreux bâtiments pour loger les hommes, l’infirmerie, les chevaux, le matériel et l’armement. Il faut penser aussi à l’électrification, à la création d’un réseau routier, à l’alimentation en eau. Pour réaliser cet important ouvrage, l’état Français fait appel aux compagnies de travailleurs étrangers (les C.T.E.) dès le début décembre. Les 172e, 173e et 174e CTE de Saint-Cyprien-Plage reçoivent l’ordre de partir en direction d’un petit village des Deux-Sèvres : LOUIN.


Au préalable, il convient de faire un léger retour en arrière avec  l'arrivée en France, de janvier à mars 1939, de plusieurs centaines de milliers de Républicains Espagnols ainsi que de membres des Brigades Internationales. La bataille de l'Èbre puis l'entrée des troupes nationalistes dans MADRID le 26 mars 1939 avaient marqué la victoire du Général FRANCO et provoqué cet exode massif, la « Retirada ».

  retirada retirada leperthus  

Devant ce déplacement massif de réfugiés, le gouvernement Daladier doit ouvrir la frontière le 27 janvier 1939. Les autorités françaises se trouvent rapidement débordées et regroupent d'abord les réfugiés dans des centres de « contrôle » ou de « triage » à la frontière, puis dans des « camps de concentration » (terme officiel de l'époque) ou «d'internement ».

1939 camp StCyprien 1939 camp StCyprien b 1939 camp StCyprien2 1939 camp StCyprien1


270 000 militaires, 170 000 civils et 13 000 blessés et malades seront hébergés dans 7 camps ouverts à la hâte (Argeles-sur-Mer - Pyrénées-Orientales, St-Cyprien-Plage - Pyrénées-Orientales, GURS - Basses-Pyrénées, Agde - Hérault, Septfonds  - Tarn-et-Garonne, Vernet - Ariège et Bram - Aude). Villages de toiles dans un premier temps, les conditions de vie y sont déplorables, sans installations sanitaires, Saint-Cyprien-Plage est même déclaré officiellement « zone paludique ».

1939 camp StCyprien3 1939 camp StCyprien4 1939 camp d argeles


Le décret-loi du 12 avril 1939, signé par le président de la république Albert Lebrun, impose aux étrangers bénéficiaires du droit d’asile d’apporter à l’armée Française des «prestations» sous forme de travail  en remplacement du service militaire. Ces prestataires, notamment espagnols (grande majorité des travailleurs étrangers), constituent les premiers contingents. Ils seront affectés dans des unités militarisées réparties à travers tout le territoire pour contribuer à l'effort de guerre qui s’annonce.

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Dimanche 10 Décembre 1939
, les 172e, 173e et 174e compagnies de travailleurs Espagnols arrivent à la gare d’Airvault, direction son cantonnement, le village de LOUIN mettant un terme à un très long voyage. Chaque compagnie est composée de 250 Travailleurs Espagnols encadrés par 10 officiers français. La 173e CTE est installé dans un bâtiment appartenant à Louise Brunet, la 174e est installée dans un moulin désaffecté au bord du Thouet, "le moulin de toutes voies".

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Après leur installation les voilà à la découverte du village qui les accueille. Mais là, ils ne trouvent personne. Louin est désert, les portes et les fenêtres sont fermées. Il est évident que les louinais sont réticents pour les accueillir. A cette époque mouvementée, la peur de l’étranger était de mise. C’est au bout de quelques jours que les fenêtres s’entrouvrirent.

C’est alors que le Monsieur le curé Retaillaud intervint en leur faveur au cours de son sermon lors de la messe le dimanche suivant. S’adressant à ses fidèles, il leur fit connaître quelle était leur vraie histoire, leur personnalité, comme eux chrétiens, ils étaient leurs frères, souffrant de l’exil, loin de leur famille et de leur patrie. Mal chaussés, mal  vêtus, pour certains encore en chemise au mois de décembre, le curé demanda le don d’effets chauds et que chaque maison ouvre ses portes à au moins un espagnol. En contrepartie, ceux-ci apporteront gentillesse et aide par des petits travaux qu’ils effectueront après le travail au camp des polonais.


Louin accueilli 700 hommes et devant l’afflux de cette population, le boulanger du village fut rapidement débordé. Il demanda si un boulanger de métier faisait partie des effectifs espagnols, afin de l’aider. C’est alors que tous levèrent le doigt, flairant sûrement la bonne place. Notre boulanger obtint finalement un ouvrier très convenable, qui travailla à la boulangerie pendant tout le séjour des espagnols dans notre village.


Parmi tous ces hommes, il y avait un médecin, originaire de la province d’Aragon. Son cabinet était établi dans une grande bâtisse en mauvais état, qui lui servait également de domicile. Cet édifice énorme et disproportionné avait deux immenses pièces communicantes, l’une d’elle servait de salle d’attente l’autre de cabinet de consultation. Dans celle-ci une simple table servait de pharmacie. Une bouteille d’eau oxygénée, une d’alcool, un flacon de teinture d’iode, un paquet de coton, des bandes et des tubes d’aspirine étaient les seuls médicaments dont il disposait. A tous les malades, il prescrivait invariablement le même remède : mettre une brique chaude là où l’on avait mal, d’où son surnom « Docteur la Brique ». Un jour, alors qu’un groupe d’ouvriers espagnols étaient affairé à  décharger un camion de brique, l’u deux aperçu le docteur. Il l’appela à grands cris et le rejoignant lui dit : « Je voulais simplement vous annoncer que nous sommes en train de décharger un camion de médicaments ».


Mai 1940, les travaux de construction du camp polonais s’achèvent,  les 3 compagnies de travailleurs espagnols reçoivent l’ordre de quitter Louin pour le village de Corme-Ecluse, village de Charente Maritime afin de construire les baraquements du camp d’aviation. Un départ ne se fait pas sans une fête.

C’est ce que les espagnols vont organiser pour remercier le village de leur accueil. Il y eu d’abord un match de football international sur le terrain de LOUIN, Espagne-Pologne, et un simulacre de corrida.

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Le 10 mai, avant leur départ pour la gare d’Airvault, les espagnols organisèrent, sous le commandement d’un ancien commandant militaire de l’armée républicaine espagnol, un défilé aux monuments aux morts de la guerre 14-18.

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Récit inspiré et photographies tirées du livre de Luis Bonet López ; Mémoires d'exil d'un espagnol: (Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Gironde)
Traduit par Jacques Perruchon, Hervé Gautier, Éditeur : Le Croît Vif, 2002 - ISBN    2907967703, 9782907967709

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Nos disparus de la commune

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Sur les Monuments aux Morts, sont gravés les noms de tous les soldats déclarés "Mort pour la France" et domiciliés dans la commune de LOUIN au moment des faits. En 1919 la force vive de la nation française doit apprendre à vivre avec les fantômes de la Grande Guerre...

Pour se souvenir des compagnons tombés dans les maudites tranchées de l’Artois, de la Somme, de l’Argonne ou de Verdun, ceux qui sont revenus vont être à l’origine de l’engouement le plus formidable que la France n’ait jamais connu, engouement pour la mémoire des morts, pour se souvenir de ceux qui sont morts pour la défense de la France.

La commune de Louin, décide en août 1919 d'élever ce monument " Pour rappeler aux générations futures le sacrifice de nos soldats qui nous ont préservés de la barbarie germanique".

Ce monument a été réalisé par un artisan local, Monsieur GUION, père de Roger GUION « mort pour la France » le 24 juillet 1918, conformément au plan d'un architecte de NIORT.

 Tués à l'ennemi en 1914

insigne adrien infanterieBOCHE Marcel

boche marcel identite

casque-adrian-2- né le 05 septembre 1891 à Amailloux

casque-adrian-2- décédé le 27 août à Réméréville ( Meurthe et Moselle)

casque-adrian-2- soldat au 125e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieMENARD François, Alfred, Abel

identite

 casque-adrian-2- né le 06 novembre 1884 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 28 août à Novion-Porcien ( Ardennes)

casque-adrian-2- soldat au 114ème Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieGUIGNARD Auguste, Joseph

identite

casque-adrian-2- né le 06 avril 1884 à Neuil les Aubiers

casque-adrian-2- décédé le 11 septembre à Champenoux ( Meurthe et Moselle)

casque-adrian-2- caporal au 314e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieAMILIEN Georges, Ernest, Elie

identite

casque-adrian-2- né le 16 octobre 1891 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 14 septembre à Baconnes ( Marne)

casque-adrian-2- soldat au 125e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieGAILLARD Moïse, Théodore

identite

casque-adrian-2- né le 22 février 1893 à Lageon

casque-adrian-2- décédé le 30 septembre à Thuizy ( Marne)

casque-adrian-2- soldat au 68e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieARCHAMBAULT Alcide, Alexandre

identite


casque-adrian-2- né le 03 décembre 1892 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 01 octobre à Baconnes ( Marne)

casque-adrian-2- soldat au 125ème Régiment d'Infanterie

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casque-adrian-2Lien vers le site "histoire de guerre" : Article " La Marne" >>>

insigne-adrien_infanterieBOILEAU Marcel

identite

casque-adrian-2- né le 28 avril 1891 à Pierrefitte

casque-adrian-2- décédé des suites de Blessures le 22 octobre à L'hopital de Toulouse

casque-adrian-2- soldat au 125ème Régiment d'Infanterie

casque-adrian-2Fiche Mémoire des hommes >>>

casque-adrian-2 Historique du 125e Régiment d'Infanterie >>>

insigne-adrien_infanterieGUEDON Ernest, Arsène

identite

casque-adrian-2- né le 27 septembre 1881 à Lageon

casque-adrian-2- décédé le 23 octobre à Poelkapelle ( Belgique)

casque-adrian-2- sergent au 125ème Régiment d'Infanterie

casque-adrian-2Fiche Mémoire des hommes >>>

casque-adrian-2 Historique du 125e Régiment d'Infanterie >>>

casque-adrian-2Lien vers le site "histoire de guerre" : Article " Bataille des Flandres et Artois" >>>

insigne-adrien_infanterieGAUTIER Arthur, Narcisse, Augustin

identit gautier arthur

casque-adrian-2- né le 13 février 1893 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 24 ou 27 ou 30 octobre à Poelkapelle ( Belgique)

casque-adrian-2- soldat au 66e Régiment d'Infanterie

casque-adrian-2Fiche Mémoire des hommes >>>

casque-adrian-2Historique du 66e Régiment d'Infanterie >>>

insigne-adrien_infanterieBEUGNON Maximin, Georges, Pierre

identite

casque-adrian-2- né le 22 avril 1881 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 14 novembre à Saint Brieuc suite de maladies

casque-adrian-2- soldat au 125e Régiment d'Infanterie

casque-adrian-2Fiche Mémoire des hommes >>>

casque-adrian-2 Historique du 125e Régiment d'Infanterie >>>

insigne-adrien_infanterieVOYER Raphaël, Clément

identite

casque-adrian-2- né le 22 avril 1892 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 26 novembre à Bayonne suite de ses blessures

casque-adrian-2- soldat au 125e Régiment d'Infanterie

casque-adrian-2Fiche Mémoire des hommes >>>

casque-adrian-2 Historique du 125e Régiment d'Infanterie >>>

insigne-adrien_colonialeBOUTIN Charles, Armand

identite

casque-adrian-2- né le 08 septembre 1885 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 11 décembre à La Harazée (Argonne)

casque-adrian-2- clairon au 7e Régiment d'Infanterie Coloniale

casque-adrian-2Fiche Mémoire des hommes >>>

casque-adrian-2Historique du 7e Régiment d'Infanterie Coloniale >>>

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Tués à l'ennemi en 1915

insigne adrien artilleriePOIREAU Théodore, Jean-Baptiste

identite

casque-adrian-2- né le 05 octobre 1876 à Louin

casque-adrian-2- décédé d'une embolie le 26 avril à l'hopital de campagne N°2 à Saint Nazaire.

casque-adrian-2- cannonier conducteur au 20e Régiment d'Artillerie de Campagne.

casque-adrian-2Fiche Mémoire des hommes >>>

casque-adrian-2Historique du 20e Régiment d'artillerie de campagne >>>

casque-adrian-2Historique du 20e RAC du site "lduvaux.free.fr" >>>

insigne-adrien_infanterieBELOUIN Louis, Prosper

identite

casque-adrian-2- né le 28 octobre 1881 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 22 juin à Souchez (Pas de Calais)

casque-adrian-2- soldat au 282e Régiment d'Infanterie

casque-adrian-2Fiche Mémoire des hommes >>>

casque-adrian-2Historique du 282e Régiment d'Infanterie >>>

insigne-adrien_infanteriePAITRAULT Germain

identite

casque-adrian-2- né le 26 mai 1895 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 25 septembre à Flogny (Pas de Calais)

casque-adrian-2- soldat au 135e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_colonialeARNAULT Charles, Désiré, Delphin

identite

casque-adrian-2- né le 09 août 1893 à Le Chillou

casque-adrian-2- décédé le 29 septembre à Souain (Marne)

casque-adrian-2- soldat au 5e Régiment d'Infanterie Coloniale

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casque-adrian-2Historique du 5e Régiment d'Infanterie coloniale >>>

insigne-adrien_infanteriePOINOT Clément, Clovis, Georges

identite

casque-adrian-2- né le 11 août 1894 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 01 octobre au point H4 vers le bois en Hache (Pas de Calais)

casque-adrian-2- soldat au 158e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieINGREMEAU Alphonse, Pierre, Adrien

identite

casque-adrian-2- né le 18 juin 1895 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 03 octobre à Ficheux (Pas de Calais)

casque-adrian-2- soldat au 135e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieBILLEROT Maurice, Raymond, Delphin, Roger

identite

casque-adrian-2- né le 13 mars 1895 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 08 octobre à Loos (Pas de Calais)

casque-adrian-2- soldat au 125e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieFRUGIER Michel, Alphonse, Philippe

frugier_michel_identité

casque-adrian-2- né le 13 juillet 1894 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 11 octobre à Beauséjour (Marne)

casque-adrian-2- soldat au 79e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_colonialeGAUTREAU Marcel, Jean, Baptiste

identite

casque-adrian-2- né le 19 juillet 1890 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 20 octobre à Maffrécourt (Marne)

casque-adrian-2- soldat au 3e Régiment d'Infanterie Coloniale

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Tués à l'ennemi en 1916

insigne-adrien_infanterieLAURENDEAU Jean, Joseph


identite

casque-adrian-2- né le 14 juin 1878 à Champ (Maine et Loire)

casque-adrian-2- décédé le 13 janvier à Vauquois (Meuse)

casque-adrian-2- 1er Génie

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insigne-adrien_infanterieAUGYROND Marcel

identite

casque-adrian-2- né le 29 septembre 1880 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 12 février à Main de Maniges (Marne)

casque-adrian-2- soldat au 115e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieCORNUAULT Raymond, Jean, Edmond

identite

casque-adrian-2- né le 25 septembre 1895 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 28 février à Givenchy en Gohelle (Pas de Calais)

casque-adrian-2- soldat au 68e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieTALBOT Alfred, Alexandre

identite

casque-adrian-2- né le 09 novembre 1881 à Lageon

casque-adrian-2- décédé le 29 avril à Froides Noués (Marnes)

casque-adrian-2- soldat au 77e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieGIRARD Frédéric, Uebain

identite

casque-adrian-2- né le 21 février 1894 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 05 mai à Malancourt (Meuse)

casque-adrian-2- soldat au 32e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieMORIN Alcide, Pierre

identite

casque-adrian-2- né le 03 mai 1876 à Louin

casque-adrian-2- disparu le 05 mai à la cote 304, Esnes en Argonne (Meuse)

casque-adrian-2- soldat au 290e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieAUDOUARD Stéphane, Marcellin, Hyacinthe

identite

casque-adrian-2- né le 19 février 1892 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 08 mai à la cote 304, Esnes en Argonne (Meuse)

casque-adrian-2- caporal au 114e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieBONNET Moïse, Clément, Honoré

identite

casque-adrian-2- né le 31 octobre 1894 à Gourgé

casque-adrian-2- décédé le 28 mai à Froméréville (Meuse)

casque-adrian-2- soldat au 155e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrie_artillerie-colonialeBARANGER Stanislas, Victor

identite

casque-adrian-2- né le 11 août 1881 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 24 juin à Rosières en Santerre (Somme)

casque-adrian-2- 2ème cannonier servant au 3e régiment d'artillerie coloniale

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insigne-adrien_infanterieGEAY Jean, Joseph,


identite

casque-adrian-2- né le 09 mai 1892 à Chanteloup

casque-adrian-2- décédé le 03 septembre à Maurepas (Somme)

casque-adrian-2- soldat au 43e Bataillon de Chasseurs à pieds

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insigne-adrien_infanterieBOCHE Octave, Constant, Pierre

famille_boche

casque-adrian-2- né le 28 mars 1892 à Maisontiers

casque-adrian-2- décédé le 25 septembre à Rancourt (Somme)

casque-adrian-2- adjudant au 151e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_artillerieDOUSSAIN Arsène, Ernest, Eugène

identite

casque-adrian-2- né le 06 mars 1885 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 08 octobre à Combles (Somme)

casque-adrian-2- soldat au 49e Régiment d'Artillerie

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insigne-adrien_infanterieDOUSSAIN Ysaël, Marcellin

identite

casque-adrian-2- né le 23 octobre 1889 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 23 octobre à Morgal (Somme)

casque-adrian-2- Caporal au 125e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_chasseursQUENEAULT Pierre, Alfred

identite


casque-adrian-2- né le 05 avril 1894 à Amailloux

casque-adrian-2- décédé le 25 octobre à Fleury devant Douaumont (Meuse)

casque-adrian-2- Soldat au 32e Bataillon de Chasseurs Alpins

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insigne-adrien_chasseursGUIGNARD Joseph, Maurice, albert

identite

casque-adrian-2- né le 03 juin 1894 à Amailloux

casque-adrian-2- décédé le 06 décembre à l'hopital de Parthenay

casque-adrian-2- soldat au 2e Bataillon de Chasseurs à pied

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insigne-adrien_infanterieJAUD fernand, Delphin, Alphonse

identite

casque-adrian-2- né le 18 mars 1896 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 09 décembre à Ferme Beauséjour (Marne)

casque-adrian-2- soldat au 73e Régiment d'Infanterie

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Tués à l'ennemi en 1917

insigne-adrien_infanterieMIE Daniel

identite

casque-adrian-2- né le 07 janvier 1884 à Pressigny

casque-adrian-2- décédé le 12 avril à Sapigneul (Marne)

casque-adrian-2- soldat au 114e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanteriePOINOT Ernest, Antonin, Armand

identite

casque-adrian-2- né le 23 décembre 1897 à Availles Thouarsais

casque-adrian-2- décédé le 16 avril à Moussy (Aisne)

casque-adrian-2- soldat au 156e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieBOCHE Raymond, Athèse, Octave

famille_boche

casque-adrian-2- né le 27 décembre 1895 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 15 mai à l'hopital auxiliaire de Troyes

casque-adrian-2- soldat au 162e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieAUDEBAULT Fernand, Israël

identite

casque-adrian-2- né le 14 juillet 1888 à Soulièvres

casque-adrian-2- décédé le 22 juin à l'hopital militaire de Liverpool

casque-adrian-2- marin sur le le croiseur cuirassé "Condé"

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insigne-adrien_infanterieAUGERON Adrien, Emile

identite

casque-adrian-2- né le 15 mai 1881 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 21 août à Skra di Legen (Macédoine)

casque-adrian-2- Caporal au 84e Régiment d'Infanterie

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Tués à l'ennemi en 1918

insigne-adrien_zouavesBOUTIN Elie, Raoul, Désiré

boutin elie identité

casque-adrian-2- né le 08 février 1891 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 27 avril à Villers Bretonneux (Somme)

casque-adrian-2- Caporal au 8e Zouaves

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casque-adrian-2Carte postale d'Elie Boutin >>> <<<Recto - photo  portrait>>>    <<<Verso - texte>>>

casque-adrian-2- Historique du 8e Zouaves >>>

insigne-adrien_infanterieFAVREAULT Joseph, Pierre Daniel

identite

casque-adrian-2- né le 06 juin 1887 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 11 mai à l'hopital d'évacuation N°1 à Haringhe (Belgique)

casque-adrian-2- Soldat au 80e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_artillerieVINET Clovis, Calirte

identite

casque-adrian-2- né le 02 mars 1883 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 28 mai à Juvigny (Aisne)

casque-adrian-2- 2ème cannonier Servant au 281e Régiment d'Artillerie Lourde à Tracteur

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insigne-adrien_infanterieDOUSSAINT Raël, Hyacinthe

identite

casque-adrian-2- né le 30 novembre 1893 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 11 juin à Merry- Belloy (Oise)

casque-adrian-2- Soldat au 114e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_artillerieBOUTIN Albert, Armand, Léon

identite

casque-adrian-2- né le 25 octobre 1888 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 15 juin à ??? (Oise)

casque-adrian-2- 2ème cannonier au 269e Régiment d'Artillerie

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insigne-adrien_artillerieBOCHE Albert, Charles, Jules

identite

casque-adrian-2- né le 27 mars 1897 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 15 juillet à La Chapelle Monthodon (Aisne)

casque-adrian-2- trompette au 215e Régiment d'Artillerie de Campagne

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insigne-adrien_senegalaisGUION Roger, Israël, Eugène

roger_guion_photo

casque-adrian-2- né le 09 février 1897 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 24 juillet à Vigny (Marne)

casque-adrian-2- soldat au 64e Bataillon de Tirailleurs Sénéglais

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insigne-adrien_infanteriePAITRAULT Valentin, Marie, Ernest

identite

casque-adrian-2- né le 24 septembre 1898 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 25 juin à Ressons (Oise)

casque-adrian-2- soldat au 162e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_infanterieBARANGER Raymond, François

identite

casque-adrian-2- né le 03 septembre 1895 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 20 août à Coucy le Château (Aisne)

casque-adrian-2- soldat au 20e Régiment d'Infanterie

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insigne-adrien_artillerieMARSAULT Onesime, Hilaire

identite

casque-adrian-2- né le 03 mai 1885 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 07 septembre à l'hopital de Montpellier

casque-adrian-2- 2e cannonier servant du 132e Régiment d'Artillerie Lourde

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insigne-adrien_colonialeJAUNET Octave, Louis

identite

casque-adrian-2- né le 18 octobre 1875 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 04 octobre à Thoix ( Somme)

casque-adrian-2- 38e Régiment d'Infanterie Coloniale

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insigne-adrien_infanteriePEROCHON Pierre, Eugène

identite

casque-adrian-2- né le 15 novembre 1895 à Boussais

casque-adrian-2- décédé le 15 octobre à Rouleurs ( Belgique)

casque-adrian-2- soldat au 74e Régiment d'Infanterie

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Décédés après l'armistice

insigne-adrien_infanteriePEROCHON Marcel, Hervé

identite

casque-adrian-2- né le 15 novembre 1890 à Louin

casque-adrian-2- décédé le 05 février 1919 dans l'ambulance à Saarlouis ( Allemagne)

casque-adrian-2- soldat au 114e Régiment d'Infanterie

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pages14-18.com

 

 

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le jeu de la poêle

fetevillageoise08hd

 

Prenez une poêle culottée aux feux de cheminée, enduite de graisse de saindoux qui colle un pièce à son cul. Cette poêle est suspendue par un fil entre deux fourches.

le but du jeu est de récupérer la dite pièce sans toucher la poêle avec les mains.

Sur la photographie Fernand BONNET s'y essaye, lors de la fête du 14 juillet.

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louis xi

31bNous sommes sous le règne de Louis XI, en 1477, une jeune fille native de LouisxiLouin, Mauricette, mariée au sieur Vincent Moriceau, fait l’objet d’une cour assidue d’un jeune ecclésiastique de l’abbaye d’Airvault.

Cette relation inopportune a pour conséquence la naissance d’un enfant. Afin d’échapper au déshonneur, Mauricette tue et enterre celui-ci, avant même qu’il fut baptisé.

Arrêtée par les officiers de Crémille, elle est incarcérée à la prison Parthenay.

A la demande de sa famille et de son mari, le roi la gracie en présence du sire de Bressuire et J. Du Ban en janvier 1479 à Thouars.

 

booksSource : Livre Archives historiques du Poitou, Volume 41
Auteur : Société́ des archives historiques du Poitou
Éditeur : Poitiers, Imprimerie de H. Oudin
Année d’édition : 1919
Pages 240 et 241 >>>

 

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moulins

 Le Thouet, dans les temps anciens son courant était l’énergie qui faisait fonctionner des moulins. Au fil de l’eau nous pouvons observer aujourd’hui des anciens moulins comme celui de Louin, « le moulin Toutes voies » celui d’Airvault en aval, « le moulin de la Cosse ». Entre les deux il existait un autre moulin, « Le moulin de Chambon ».


Nous sommes en 1911, le Thouet rentre en crue et détériore les différentes chaussées. Réparations effectuées, les propriétaires de Chambon les époux BRATTIER-BOUQUET rencontrent des soucis de débit d’eau : la force motrice du courant est fortement diminuée, le moulin ne peut remplir au mieux sa fonction de meunerie.

La cause et le responsable sont logiques et tous trouvés : les réparations du moulin de la Cosse. Plus de courant suffisant, la chaussée du moulin de la Cosse retient trop d’eau, le sieur JAURAND à l’occasion des réparations aurait rehaussé sa chaussée pensent les époux BRATTIER-BOUQUET.

Une action en justice est alors lancée auprès du tribunal civil de Parthenay par les plaignants réclament le retour de la chaussée d’Airvault à la hauteur qu’elle devait être avant la crue et le règlement du préjudice à une indemnisation de 1 005 Francs.

moulin cosseLa guerre des moulins est lancée. M. JAURAND réfute les accusations du couple Il n’a pas procédé au rehaussement de la chaussée et ne s’est contenté que d’effectuer les réparations de celle-ci suite à la crue. En revanche, il dénonce ses accusateurs d’avoir procédé à l’abaissement de leur roue motrice et qui, de ce fait, expliquerait le mauvais fonctionnement du Moulin de Chambon.

Le tribunal n’a pas d’autre solution pour statuer que de diligenter une expertise des moulins. Des sous-ingénieurs de Niort et Poitiers des ponts et chaussées et un entrepreneur de travaux publiques de Parthenay sont commissionnés. Le verdict est sans appel, les experts donneraient raison aux plaignants, le couple BRATTIER-BOUQUET entériné par un jugement du tribunal de Parthenay du 18 mai 1915.

S'ensuivit un appel de M. Jaurand concernant l’impartialité des experts que le tribunal réfute par jugement en octobre 1916 et le soumet à l’amende.

Malgré nos recherches nous ne pouvons donner la date de fin d’exploitation du Moulin de Chambon qui aujourd’hui est une exploitation agricole.

moulin1
(Source : LA LOI, journal du soir judiciaire quotidien et feuille officielle d’annonces légales, édition du vendredi 13 et samedi 14 octobre 1916)

 

1911 le forcene   triangle b vRetour page "HISTOIRE"

Drame conjugal dans à Saint-Loup et dans notre commune en cette année 1911 qui sera repris par la presse nationale.  l’épilogue sera sanglant mettant en émoi la région.
A noté que dans les différents journaux que nous avons pu lire sur le sujet, le nom du forcené diverge : Jaunay, Jannet ou Jaunet.


Voici la transcription d’un article paru dans le Progrès de la Côte d’Or dans son édition du 10 février en page 5.

"Un forcené dangereux abattu par un gendarme


1911 gendarmeHier matin, la coquette et paisible ville de Saint Loup a été mise en émoi par une épouvantable tragédie. Le nommé Victor, âgé de cinquante-deux ans, habitant au village de La Ronde de Louin à deux kilomètres de Saint Loup, vivait séparé de sa femme Octavie Audebeau, âgée de trente ans, qui s’était retirée chez ses parents employés au château de Saint Loup. Ce matin vers 7h00 au moment où la jeune femme sortait du château pour se rendre à la messe, elle aperçut son mari, armé d’un fusil, qui la guettait dans la rue. Avant que la malheureuse ait pu prendre la fuite, elle recevait un premier coup de fusil à 50 mètres environ. L’assassin s’approcha de sa victime, tira un second coup de feu dans la tête, à moins de 5 mètres. La mort fut instantanée.

Le meurtrier, ayant rechargé son arme, se dirigea sur Louin , menaçant les personnes qu’il rencontrait et voulant tuer l’honorable M. Guéruchon, maire de Louin, qu’il accusait de lui en vouloir.
Fort heureusement M. Guéruchon était absent : l’assassin Jaunay se dirigea sur son domicile, à la Ronde, poursuivi par les gendarmes de Saint Loup, armés seulement de leurs révolvers. Arrivé à la Ronde, l’assassin se barricada dans sa maison narguant les gendarmes et les menaçants de son fusil. Le Parquet de Parthenay et M. Robinet, Lieutenant de Gendarmerie, qui avaient été prévenus, arrivèrent sur les lieux et prirent des mesures énergiques pour s’emparer de Jaunay et éviter toute effusion de sang.

Jaunay, qui était sorti de sa maison pour aller chez son père, apercevant les gendarmes à l’extrémité de la rue, les mit en joue et fit feu sur eux. Le Gendarme Rocher reçût quelques grains de plomb qui le blessèrent légèrement à l’arcade sourcilière. L’assassin rentra précipitamment dans sa maison, où il fut cerné.
Vers deux heures et demie de l’après-midi, au moment où il ouvrait la porte, le Gendarme Rivière, qui était à deux cent mètres de là, le mit en joue et fit feu. Le misérable Jaunay, atteint d’une balle en plein cœur, fut tué sur le coup. Cette épouvantable tragédie a causé une vive émotion, non seulement à Saint Loup, mais dans toute la région."

1911 jnl cotedor


Autre transcription d’un article sur ce tragique événement du journal l’Echo Rochelais du 11 février 1911 en page 2 qui ne raconte pas les mêmes faits de cette histoire et qui vous permettra de vous faire votre idée sur celle-ci. 

 Drame dans les Deux-Sèvres


Mercredi matin vers 7h00, Victor Jannet , de La Ronde, commune de Louin, a tué, de deux coup de fusil, sa femme divorcée, dans le bourg de Saint-Loup, au moment où celle-ci se rendait à la messe.


L’assasin est un petit propriétaire, âgé d’une cinquantaine d’années, d’un caractère violent. Il y a un an, le tribunal de Parthenay prononça le divorce en faveur de sa femme et le condamna à payer une pension à celle-ci.


Cette circonstance exaspéra l’animosité de Jannet. La visite d’un huissier, venu mardi pour l’inviter à exécuter ses obligations, acheva de le mettre en fureur. Il résolut alors de se venger, et c’est dans cette intention qu’il vint, mercredi matin, à Saint-Loup, où il savait pouvoir renconter facilement son ancienne femme.
La Victime, nommée Octavie Audebeau, est la fille de l’ancien garde de M. de Maussabré, actuellement concierge du château de Saint-Loup. La malheureuse a été tué sur le coup, ayant reçu en pleine tête les deux charges du fusil.


Après avoir tué sa femme, Jannet, au paroxysme de la colère, se rendit aussitôt à Louin et se présenta au domicile du Maire M. Guéruchon.
Celui-ci n’y était pas, fort heureusement, car on pense que le forcené en voulait à ses jours, de même il avait proféré des menaces de mort contre M. Vinçonneau, juge de paix de Saint-Loup.


Jannet se réfugia dans sa maison et s’y enferma. Lorsque les gendarmes se présentèrent pour l’arrêter, à 2 heures, ils furent reçus à coups de fusil. M. Rocher, Gendarme de la Brigade de Saint-Loup, reçût une décharge, mais d’assez loin heureusement ; plusieurs grains de plomb l’atteignirent cependant à la figure et près de l’œil. Ses deux camarades MM. Roy et Rivière essuyèrent également des coups de feu, mais sans résiltat.


Alors commença une véritable petite guerre. L’assassin s’était posté à une fenêtre du premier étage d’où il menaçait les assiégeants. Naturellement les gendarmes avaient reçu l’ordre de se défendre et cette circonstance mis fin, plus tot qu’on ne le pensait, à ce siège émouvant.
En effet, pendant que Jannet, embusqué à sa fenêtre comme à un créneau, se disposait à bruler d’autres cartouches, un gendarme le tua d’une balle de sa carabine.

1911 jnl rochelais

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Le 19e siècle restera le siècle de genèse de la bicyclette, mais aussi des différents moyens de locomotions terrestres que nous empruntons aujourd’hui, le train, l’automobile entre autre.


Un peu d’histoire concernant la « petite reine » :
La première conception visuelle attestée d'une bicyclette est due à Alexandre Mercier dans son brevet du 8 mai 1843.
Pierre Michaux, serrurier parisien en voiture à façon, aurait inventé le vélocipède à pédales en 1855.
1897 MICHAUX PierreC'est vers 1867 que sont commercialisés les premiers vélocipèdes à pédales des maisons Sargent, Michaux, Vincent, etc., avec un vrai succès populaire au rendez-vous.
En 1884, John Kemp Starley de la « Société des machines à coudre de Coventry », qui deviendra ROVER, invente la « bicyclette de sécurité » munie de roues de taille raisonnable et d'un entraînement par chaîne.
En 1886, Peugeot commercialise ses premières bicyclettes.
En 1888, John Boyd Dunlop invente le pneumatique qui contribue à améliorer le confort du cycliste.
Édouard Michelin perfectionne cette invention en déposant en 1891 un brevet de « pneu démontable », équipé de la chambre à air.
Les bicyclettes deviennent alors un produit industriel. En France, les grandes marques sont alors Peugeot dans le Doubs, Manufrance à Saint-Étienne, Mercier dans la Loire, réduisant leur prix à un point qui les rend abordables aux ouvriers. Cela conduit à une « folie de la bicyclette », qui est à l'origine d'une évolution sociale importante (passage du vélo loisir au vélo utilitaire).


De cette énumération historique revenons à l’article du journal « LE VELO » dans son édition du 6 octobre 1897, relatant un accident…routier de l’époque impliquant un habitant de Louin.

« A travers la France - Dépêches des correspondants du « Vélo »
Aubigny (Deux-Sèvres)


1897 accident a3 octobre. – L’autre soir, vers 7h.1/2, M. Jean Chauveau, scieur de long, demeurant à Aubigny, a été renversé par le sieur Stanislas Guidon, demeurant à Louin, qui était monté sur une bicyclette non éclairée.
La victime s’est fait, dans sa chute, de nombreuses blessures à la tête, aux bras et aux jambes.
Procès-verbal a été contre l’imprudent cycliste qui, après l’accident, était reparti immédiatement. »

1897 accident journ

 Hé oui ! le sieur Stanislas Guidon a été très imprudent de n’avoir pas équipé sa bicyclette soit d’une lampe à huile, soit d’une lampe à bougie ou d’une lampe à acétylène… vivement la Dynamo sur les bicyclettes.

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Lampe à pétrole - Lampe à bougie - Lampe à Acétylène
(Images issues du catalogue Manufrance)

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Un peu d’histoire
1869 Concile 1En 1869, le pape Pie IX réunit pour la première fois tous les évêques des cinq continents. Le 1er concile œcuménique « Vatican 1 » s’ouvre sur le sujet de l'infaillibilité pontificale. En clair, c’est un dogme selon lequel le pape ne peut se tromper dans son pouvoir ordinaire et extraordinaire lorsqu'il s'exprime « ex cathedra » en matière de foi et de morale.
Il se tient du 8 décembre 1869 au 20 octobre 1870. Il est interrompu quand les troupes italiennes envahissent le Vatican. L’Italie, en quête d'unité, s'approprie les Etats pontificaux, Rome comprise et fait main basse aussi sur les propriétés pontificales situées un peu partout sur son territoire.
L’Italie offre au Pape le statut de souverain, une rente perpétuelle inaliénable de 3 250 000 lires. Pie IX refusa catégoriquement. N’ayant plus de ressources d’état (impôts des habitants de l’état Vatican), il ne reste plus qu'à compter sur la générosité des fidèles. A l'initiative de catholiques français, une quête organisée dès lors chaque année dans les églises, faite le 29 juin, jour de la fête de Saint Pierre. : Le «denier de Saint-Pierre "palie ce manque pécunier.

1869 Concile 2


Et Louin dans tout ça ? : la petite histoire
Comme toute réunion d’envergure mondiale, ce Concile occasionne des frais au Vatican. Des dons sont recueillis grâce à l’élan de générosité des fidèles. « L’Univers », dans son édition du 05 décembre 1869, relate que M. le curé de Louin a acquitté la somme de 6 francs Germinal. De même, le curé doyen de Saint-Loup-sur-Thouet, son vicaire, sa sœur, sa servante et deux paroissiens ont financé à la hauteur de 41 francs.
Un ordre d’idée, sous Napoléon III, à Paris, le salaire moyen d’un ouvrier qualifié était de 5 francs Germinal par jour. Le prix du pain étant de 50 centimes le kilo.

1869 Concile 3


L’univers, le journal pro-catholique
« L'Univers » est un journal quotidien catholique français, fondé en 1833 par l'abbé Jacques-Paul Migne et disparu en 1919. Ce journal fut un organe de combat au service du « parti catholique » à l’époque Ultramontain et favorable au pouvoir temporel du pape, il sera opposé à la politique italienne de Napoléon III, et sera interdit sous le Second Empire.

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00 Guéninchault Albéric  CdtAlbéric Guéninchault, avez-vous eu connaissance de ce nom dans notre village ? Et pourtant, enfant de Louin, il fut un héros durant la Première Guerre Mondiale, mobilisé dés le 04 août 1914, il est resté sous les drapeaux à l'issue, il se distingua en Afrique du nord entre les deux guerres et  il trouvera la mort au combat à Ankenes en Norvège. Issu du rang, il fut un grand soldat, décédé au grade de Commandant à la tête de son Bataillon de la 13e demi-brigade de marche de la Légion Étrangère.

Voici qui était Albéric Guéninchault.

 

 

La Campagne de Norvège

A la suite de l'agression de la Finlande par l'armée soviétique, le 30 novembre 1939, la France envisage d'intervenir pour aider ce pays à se défendre.
Pour cela, le 4 janvier 1940, est créée une brigade de montagne composée de six bataillons de Chasseurs alpins. A la mi-février, ce groupement, sous le commandement du Général Béthouard, est renforcé par la demi-brigade de marche de la Légion Étrangère (1 3e DBMLE), constituée au Maroc et en Algérie par deux bataillons d'infanterie.

La 13e DBMLE débarque à Marseille le 4 mars 1940.

Entre temps, l'armée finlandaise a dû déposer les armes. il n'est plus question de lui porter secours. Les unités françaises sont regroupées au camp du Larzac puis transportées en Bretagne. Elles auront pour mission de combattre en Norvège afin de couper la '' Route du fer» à l’armée allemande car cinquante pour cent du minerai de fer utilisé par l'industrie allemande provient de Suède, par la mer. Hitler, craignant une intervention des Alliés, a attaqué la Norvège le 9 avril 1940 afin de sécuriser ses approvisionnements en minerai. Les troupes allemandes s'emparent d'Oslo, de Namsos et de Narvik. La flotte britannique engage alors une bataille navale contre la flotte du Reich. Un Corps expéditionnaire français pour la Scandinavie quitte la France le 23 avril 1940. Il se prépare à intervenir, à terre, avec la 24e Brigade de la Garde britannique et une brigade polonaise.
Les Chasseurs alpins sont engagés en direction de Namsos. La 13e DBMLE, sous lecommandement du colonel Magrin Vernerey, le futur général Monclar, débarque en force, à proximité de Bjerkvik, le 13 mai, et fait route vers Narvik, Elle livre de durs combats et repousse l'ennemi jusqu'à la frontière suédoise. Le bataillon Boyer-Resses attaque sur Bjerkvik. Le bataillon Guéninchault attaque, lui, vers Meby, et s'empare du camp d'Eivegård où il libère des prisonniers français et polonais, et capture une centaine de mitrailleuses, dix avions et un innombrable matériel. A la suite de cette action, le Bataillon est cité à l'ordre de l'armée.

Les Allemands, vaincus sur terre, interviennent quotidiennement avec leur aviation. Le 17 mai, le PC du bataillon est bombardé. Le commandant Guéninchault est tué, aux côtés de deux autres de ses officiers. Narvik est conquise le 29 mai 1940. C'est une victoire incontestable, malheureusement sans lendemain. Les combats se poursuivront jusqu'au 7 juin mais, la situation sur le front français devenant critique, le Général Béthouard reçoit l'ordre de rapatrier le Corps expéditionnaire en Angleterre.

Il quitte la Norvège le 14 juin 1940.
 

Source Photographique : ECPAD


La 13e DBMLE a perdu sept officiers, cinq sous-officiers et cinquante-cinq légionnaires. Parmi ces morts glorieux figure le commandant Guéninchault, héros de la Première Guerre mondiale.
                                         visuel video >>>actualités de l'époque par Youtube<<<                          PDF>>>Bataille de Norvege par Nicolas Férard<<<

Albéric Guéninchault

00 Guéninchault Albéric  CdtAlbéric Guéninchault naquit à Louin, le 9 juin 1886.
Appelé sous les drapeaux en 1907, il rejoint le 5e Bataillon de Chasseurs à pied, le 8 octobre 1907. Sergent à la fin de son service militaire, il est affecté, en disponibilité, au Régiment d'infanterie de Parthenay.
Le 7 j uin 1910, au Langon (Vendée), il épouse Jeanne Juliette Coulais. Ils auront 2 enfants et 4 petites filles.
Mobilisé le 4 août 1914 au 137e Régiment d'infanterie, le Régiment de Vendée, il est engagé en Belgique dès le 21 août. Il prend part à la bataille de la Marne en septembre, à la bataille de la Somme, aux combats de l'Aisne, du Chemin des Dames et à la bataille de Verdun. Le 137e RI est le célèbre Régiment de la tranchée des baïonnettes.
Albébic Guéninchault est nommé adjudant, puis sous-lieutenant le 26 mai 1915, lieutenant le 24 avril 1916 et capitaine, à titre temporaire, le 30 août 1917. Après la guerre, il choisit de rester dans l'armée et il est admis avec le grade de lieutenant le 11 mars 1919.
Sa carrière se poursuit alors en Afrique du Nord, en Algérie notamment, à la Légion Etrangère, où il est nommé capitaine le 6 août 1920. Au Maroc, il prend part à la guerre du Rif en 1925 et 1926 contre la révolte d'Abdel Krim. Le 25 décembre 1934, il est nommé chef de bataillon. Il a commandé le 7e puis le 1er bataillon du 1er Etranger.
Lors de la création de la 13e DMBLE, il est à Sidi Bel Abbès, en Algérie, et prend le commandement du 2e Bataillon à la tête duquel il trouvera la mort au combat à Ankenes en Norvège le 17 mai 1940.

Le Commandant Guéninchault eut vingt-trois ans de campagnes, fut blessé quatre fois, entre 1915 et 1918. Il est Officier de la Légion d'Honneur depuis 1922, titulaire de la Médaille Militaire, de la Croix de Guerre 1914-1918, de la Croix de Guerre des TOE et fut cité quatorze fois dont 10 citations lors de la première guerre mondiale. Il est aussi décoré de la Croix de l'Ordre polonais de Saint-Stanislas, de la médaille espagnole de la Paz, et Commandeur de l'ordre royal marocain du Ouissam Alaouite.

A la tête d'un Bataillon de la 13' DBMLE, la future 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère (13e DBLE), il combattit en Norvège, éphémère succès franco-allié et seule victoire française en 1940.

Issu du rang, Albéric Guéninchault fut un grand soldat, qui, jusqu'à sa mort pour la France, s'illustra sur tous les fronts où nos armées furent engagées, de 1914 à 1940.
monument aux morts cimetiere 02Il repose aujourd'hui au cimetière militaire français de Narvik, au milieu de ses camarades de combat, au Carré militaire de Lotfin. Sa mémoire est honorée au carré militaire du cimetière de Louin.

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Le bulletin paroissial de Louin de décembre 1936 vous est proposé à la lecture grace à M. Gaëtan Fenneteau que nous remercions vivement.

bulletin paroissial n9 louin 1936 bis 1

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LOUIN, le 3 Mai 1931

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Chanson composée pour l'occasion,
sur l'air populaire de l'époque "LES GORETS " - Paroles de G. R

1er COUPLET
Peur lou temps qu'y sont sur terre
Hioup la la, la lira (bis) .

y veulons nous amuser
Hioup la la la: lirette ô gué.
Tra la. la la, Tra la la la, Tra la la la

2ème COUPLET
VOUS vouéyez une cavalcade
Hioup la la, la lira (bis) .

Un' chous' ben organisée.
Hioup la la la lirette ô gué
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

3ème COUPLET
Y avons un' gentille reine
Hioup la la, la lira (bis) .


Qu'est ben boune à marier
Hioup la la la lirette ô gué
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

4ème COUPLET
D'au demouésell' d'honneur l'entourent
Hioup la la, la lira (bis) .

Qui feriant virer les bounets
Hioup la la la lirette ô gué.
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

5ème COUPLET
Lé conseillers et nout' Maire
Hioup la la, la lira (bis) .


En ben veulu peurside.
Hioup la la la lirette ô gué.
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

6ème COUPLET
Ie Régent et sa Coullègue
Hioup la la, la lira (bis) .


L'ont z'eux teurtout ben marché
Hioup la la la lirette ô gué.
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

7ème COUPLET
Jean. Xavier. André, Yvonne ,
Hioup la la, la lira (bis) .

Vont teurjou ben s'en douner !
Hioup la la la lirette ô gué.
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

8ème COUPLET
Lucie, Rapha, Germain, Gustine,
Hioup la la, la lira (bis) .

Ne veulant pas se coucher! !
Hioup la la la lirette ô gué.
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

9 ème COUPLET
Noutre charmante coueffeuse .
Hioup la la, la lira (bis) .

A décidé son courdounier
Hioup la la la lirette ô gué.
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

10ème COUPLET
Quellé Bitouns et Bitounes ) .
Hioup la la, la lira (bis) .

En juré de vous amuser
Hioup la la la lirette ô gué.
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

11ème COUPLET
Les p'tits gnots et les grouss' mèr' .
Hioup la la, la lira (bis) .

Core bé d'autr' s'en sount mêlès
Hioup la la la lirette ô gué.
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

12ème COUPLET
Peur nous douner d'au courage.
Hioup la la, la lira (bis) .

Quelle chanson vous achèt'rez
Hioup la la la lirette ô gué.
Tra la la la, Tra la la la, Tra la la la.

 

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Origines de la Guerre

Le 28 juin 1914, l'Archiduc héritier d'Autriche François-Ferdinand et sa femme Sophie sont assassinés à Sarajevo par un activiste serbe, Gavrilo Princip (19 ans).

Le 5 juillet, au cours des entretiens de Potsdam réunissant les représentants de l'Autriche-Hongrie et de l'Allemagne, le chancelier allemand Theobald von Bethmann Hollweg déclare à son allié qu'il ne faut pas laisser passer "le moment actuel, si favorable". Les deux délégations décident de régler, par les armes, la question serbe, même si la Russie s'y oppose : elles ont admis, de sang-froid, l'éventualité d'une guerre européenne. La guerre est décidée, le plan des opérations est arrêté: ce sont les aveux même de l'ambassadeur allemand à Londres, Lichnowsky, dans son fameux "Mémoire".

Le 22 juillet, ultimatum à la Serbie, où, sous le prétexte que le meurtrier de l'Archiduc d'Autriche est de race serbe, l'Autriche exige dans les termes les plus blessants d'humiliantes réparations aux nombre de huit.

La réponse conciliante du Cabinet de Belgrade, le 25, la proposition formulée par Londres d'une conférence internationale le 27, ne peuvent empêcher l'Autriche de déclarer la guerre à la Serbie le 28.

Le 31, l'Allemagne annonce sa mobilisation. La Russie avait prévenu les empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie et empire Ottoman) qu'elle ne permettrait pas l'écrasement d'une petite nation et d'un peuple de race slave et avait mobilisé des corps d'armée devant l'Autriche. La France, liée à la Russie par des traités, mobilise à son tour et positionne son armée à 10 km de la frontière pour éviter tout incident. Le même jour, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie, le 3 à la France, qu'elle a sommées de démobiliser.

A la violation du territoire belge, le 2 Août, le Cabinet de Londres riposte le 4 par une déclaration de guerre à l'Allemagne.

Ainsi débute 4 ans d’un effroyable conflit sur le territoire européen qui fera environ 18,6 millions de morts (9,7 millions militaires et 8,9 millions civils).

 

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Pertes militaires alliées Pertes militaires empires centraux

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Les poilus, héros de la Première Guerre mondiale


uniforme bleu horizon 225Après ces différentes stratégies, le front se stabilise, on s'enterre : acte de naissance des poilus. Les poilus creusèrent des tranchées, posèrent des kilomètres de barbelés et des pièges, dont les terribles mines. Le surnom de "poilus" fut donné aux soldats français, allemands et alliés qui, plongés dans l'univers infernal des tranchées, finirent par ne plus se raser tant les conditions de survie étaient difficiles. Les poilus apprirent à ressentir l'appréhension de la mort, à pleurer celle des camarades poilus, à souffrir d'une hygiène déplorable et de la boue. Les poilus en assaut étaient tellement désavantagés par rapport aux poilus défenseurs qu'aucun des deux camps de poilus n'osait lancer d'offensives d'envergure. Quelques généraux ordonnaient tout de même des offensives ponctuelles : les poilus devaient courir parmi les mines. Les poilus étaient fauchés par les mitrailleuses et sous le pilonnage de l'artillerie, pour arriver dans la tranchée ennemie où les combats de poilus finissaient souvent à la grenade, au couteau et à la baïonnette : la brutalité de la guerre était à son apogée.

medaille1418L'existence des poilus s'organisait dans les lignes. Les poilus écrivaient beaucoup et recevaient du courrier de l'arrière. Les poilus lisaient les journaux de tranchée et les poilus assistaient à des spectacles. Les poilus confectionnaient des objets de toutes sortes, depuis la douille d'obus sculptée jusqu'aux peintures. Quant à la permission, elle était attendue avec une impatience. Aucun poilu n'est sorti indemne des tranchées.

Les poilus ont ainsi élaboré une culture, un langage, un mode de vie des poilus. Les poilus habitaient des tanières creusées dans le sol et recouvertes de troncs d'arbres et de branchages. Pour accéder à ces huttes que les poilus nommaient guitounes les poilus ont construit des chemins de bois à cause de la nature marécageuse du terrain.

img 3 small580Les uniformes des poilus étaient variés : violet, bleu, vert, kaki, blanc, rouge, gris, noir. Les poilus étaient vêtus de tissus et de fourrures de longueurs les plus inégales. Les poilus étaient coiffés de tous les couvre-chefs: calotte d'acier, bonnet, passe-montagne, casquette, képi. La Médaille commémorative de la Grande Guerre, " la médaille des poilus ", fut créée par la loi du 23 juin 1920.

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Quelques cartes postales d'époque, correspondance de poilus du village.

La gare de Saint Varent, embarquement des chevaux pour le front.

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arbreL’arbre de la Liberté est à l’époque de la Révolution, l’un des symboles de la liberté fraichement acquise. Planté, en général dans l’endroit le plus fréquenté, le plus apparent d’une localité, comme signe de joie et symbole d’affranchissement, cet arbre devait grandir avec les institutions nouvelles.

piece 2 eurosIl symbolise aussi en tant qu'arbre, la vie, la continuité, la croissance, la force et la puissance. Il est devenu au cours du XIXe siècle un des symboles de la République française avec la Marianne ou la semeuse. Entre autre, il figure depuis 2002 sur les pièces françaises d'un euro et de deux euros.

Le 14 juillet 1790, c'est un maronnier que les louinnais ont planté en face le portail qui donnait accès au presbytère (CF photographie ci-dessous). Quand la place a été goudronnée, l'arbre a dû être enlevé.

 

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Emplacement du maronnier, ici sur une vieille photo de la place de l'église.

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Arrêtons-nous à la Maduère. On y est toujours fort bien accueilli et ce lieu évoque un lointain passé. J'ai sous les yeux un important volume qui trace l 'histoire de la famille PIDOUX(1) de la Maduère. Pourquoi ne pas en extraire quelques jalons ?

 Cette famille PIDOUX a laissé des pièces d'archives qui remontent au XIIIe siècle. A cette époque elle faisait partie de la puissante bourgeoisie de Paris. Plus tard, elle sera mêlée à presque tous les événements importants de l'Histoire de France: l'affaire des Templiers, le sacre de PHILIPPE V, la conjuration d'Etienne Marcel, la révolte des Maillotins, les démêlés entre Armagnacs et Bourguignons, la chevauchée de Jeanne d'Arc, les guerres de Religion, etc., etc. Cette famille reçut ses lettres de noblesse en 1345. A la fin du XV" siècle, une des branches vint habiter à SAINT-LOUP sur THOUET, “l'hostel noble devant l'église paroissiale”.

 Au siècle suivant, François PIDOUX fut Conseiller médecin du roi Henri III et doyen de la faculté de médecine de Poitiers, son fils Jean fût aussi le doyen de la même faculté de médecine ainsi que le médecin des rois Henri III et Henri IV. Il fût aussi connu pour avoir introduit la douche en France. Il publia en 1597 un traité sur les règles à observer pour prendre plusieurs formes de douche. En 1587, un acte de partage attribue à Jean, fils aîné de François PIDOUX, “la maison noble et la métairie de la Maduère”.

Louis PIDOUX, fils cadet de jean, écuyer, seigneur de La Maduère, épousa le 2 juin 1613 Ysabelle Françoise du PLESSIS". Elle était la propre sœur du Cardinal de Richelieu, ministre de Louis XIII. Sa soeur, Françoise PIDOUX, se maria en seconde alliance avec Charles de la FONTAINE. De ce mariage est né, le 08 Juillet 1621, à CHATEAU-THIERRY, le fabuliste Jean de la FONTAINE.

 la_fontaineC'est ainsi que la ferme actuelle de La Maduère évoque deux grands noms de l 'Histoire de France: La FONTAINE et RICHELIEU .richelieu

Texte publié dans le message de la paroisse de LOUIN N° 18 en septembre 1969 et écrit par l’Abbé CHAUVIN,
corrigé historiquement et complété par nos soins.

Famille Pidoux

blasons-2-44Famille de médecins au XVI°siècle, Seigneurs de nombreux fiefs de Gâtine : La Maduère de Louin ; Pollié ; Coudray ; La Rochefaton ; Chalandeau ; Puychemin ; Fourchelinier ; Malaguet ; la Coudrelle d’Aubigny, et la Mosnerie de Secondigny par le mariage en 1655 de Charles Pidoux avec Louise de Lauzon.

Blason de la famille Pidoux :

1° « D’argent à 3 frettes de sable posées 2 et 1 » blason figurant à la Mosnerie, sur une pierre sculptée et avant la Révolution, sur un autel en pierre de l’église de Secondigny.

 

(1) En France, le patronyme Pidoux (anciennement Pidoë à Paris) est considéré comme venant du vieux français piz d’oë, poitrine d’oie; expression qu’on retrouve dans le patois romand pî d’ouye, "peau d’oie", chair de poule, peur ("pétouille, pétoche").

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