Un peu d’histoire
En 1869, le pape Pie IX réunit pour la première fois tous les évêques des cinq continents. Le 1er concile œcuménique « Vatican 1 » s’ouvre sur le sujet de l'infaillibilité pontificale. En clair, c’est un dogme selon lequel le pape ne peut se tromper dans son pouvoir ordinaire et extraordinaire lorsqu'il s'exprime « ex cathedra » en matière de foi et de morale.
Il se tient du 8 décembre 1869 au 20 octobre 1870. Il est interrompu quand les troupes italiennes envahissent le Vatican. L’Italie, en quête d'unité, s'approprie les Etats pontificaux, Rome comprise et fait main basse aussi sur les propriétés pontificales situées un peu partout sur son territoire.
L’Italie offre au Pape le statut de souverain, une rente perpétuelle inaliénable de 3 250 000 lires. Pie IX refusa catégoriquement. N’ayant plus de ressources d’état (impôts des habitants de l’état Vatican), il ne reste plus qu'à compter sur la générosité des fidèles. A l'initiative de catholiques français, une quête organisée dès lors chaque année dans les églises, faite le 29 juin, jour de la fête de Saint Pierre. : Le «denier de Saint-Pierre "palie ce manque pécunier.
Et Louin dans tout ça ? : la petite histoire
Comme toute réunion d’envergure mondiale, ce Concile occasionne des frais au Vatican. Des dons sont recueillis grâce à l’élan de générosité des fidèles. « L’Univers », dans son édition du 05 décembre 1869, relate que M. le curé de Louin a acquitté la somme de 6 francs Germinal. De même, le curé doyen de Saint-Loup-sur-Thouet, son vicaire, sa sœur, sa servante et deux paroissiens ont financé à la hauteur de 41 francs.
Un ordre d’idée, sous Napoléon III, à Paris, le salaire moyen d’un ouvrier qualifié était de 5 francs Germinal par jour. Le prix du pain étant de 50 centimes le kilo.
L’univers, le journal pro-catholique
« L'Univers » est un journal quotidien catholique français, fondé en 1833 par l'abbé Jacques-Paul Migne et disparu en 1919. Ce journal fut un organe de combat au service du « parti catholique » à l’époque Ultramontain et favorable au pouvoir temporel du pape, il sera opposé à la politique italienne de Napoléon III, et sera interdit sous le Second Empire.