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Nous au début de l’année 1930, la presse française est axée sur des événements considérés historiques de nos jours. en voici quelques exemples :


Ce début d’année 1930 sera marqué par un fait divers retentissant en France, relayé par toute la presse régionale et nationale, un fait divers dans la commune de LOUIN. Des infanticides se sont produits au hameau de Frêne, Aurélie Mottard née Proteau a tué 4 de ses 5 enfants.
Je vous laisse la lecture de l’article publié dans « Le Journal » N°13687, le mardi 08 avril 1930 :

1930 Infanticide 1
" Une mère avoue avoir tué quatre de ses cinq enfants


Parthenay, 07 avril – Télégr. Matin
Une grave affaire d’infanticide commis par une jeune mère de 27 ans, Aurélie Proteau, femme Mottard, vient d’être découverte au Frêne, commune de Louin. La marâtre a avoué son crime.
Quand M. Mottard, parti pour le marché de Parthenay, rentra au logis, sa femme lui annonça la mort de son bébé âgé de dix jours. Le père alla trouver une voisine, qui lui conseilla de prévenir le médecin. Après avoir prétexté que c’était là une dépense inutile, il partit néanmoins pour Saint loup et avertit le Dr Bouchet. Ce dernier accompagné du Dr Pagé d’Airvault se rendit au domicile des époux Mottard. Il fut pris de soupçons à la vue du petit cadavre, qui ne portait cependant aucune trace de violence. Néanmoins les deux médecins ne purent conclure à une mort naturelle.


A la vue du certificat médical, M. Cadiou, Maire de Louin, refusa le permis d’inhumer et informa le procureur. Les gendarmes de la Brigade se présentèrent au domicile des Mottard et firent subir à ceux-ci un interrogatoire serré.
Le Dr Breffeil et le Dr Bouchet faisaient, à Louin, l’autopsie du petit cadavre. Ils concluaient à une mort par suffocation, mais ne pouvaient affirmer de façon catégorique une manœuvre criminelle.
Après plusieurs heures d’un nouvel interrogatoire, la femme Mottard est enfin entrée dans la voie des aveux. Elle avoua qu’elle avait étouffé son bébé dans son berceau en lui appuyant fortement un oreiller sur la bouche.


« Je l’ai tenu cinq à six minutes » a-t-elle déclaré cyniquement aux gendarmes.


Le parquet, avertit aussitôt, ordonna l’arrestation de la mégère ; mais celle-ci prétexta un malaise rendant son transfert impossible. Comme il était tard et que l’avis du médecin était indispensable pour un voyage jusqu’à Niort, elle passa la nuit dans son lit, sous la surveillance des gendarmes. Le lendemain, la visite du docteur démontra la supercherie. Le transfert fût immédiatement décidé.


Amenée à Saint Loup pour être conduite à Niort elle en a outre avoué avoir tué trois autres de ses enfants : le petit Albert le 05 avril 1925, et deux filles déclarées sans vie,, l’une le 18 juillet 1928, l’autre le 21 septembre 1927.Cette dernière, qui aurait été enfouie dans le jardin n’a pu être retrouvée, car l’endroit fût cultivé comme par le passé.


La femme Mottard prétend avoir agi seule et ne semble pas effrayée des suites de son quadruple crime. Elle ne laissa qu’un enfant vivant, une petite fille de six ans, qui vraisemblablement aurait assistée au dernier drame.

 

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